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APRÈS LE CARNAGE, LE CHEF D’ÉTAT DU BURKINA DÉCRÈTE DEUX JOURS DE DEUIL NATIONAL

Une quarantaine de personnes ont été tuées au Burkina Faso suite à une attaque terroriste . Le bilan a été d’ailleurs confirmé, samedi, par le porte-parole du gouvernement burkinabè dans un communiqué.

L’attaque a eu lieu jeudi, lorsqu’un convoi de commerçants, escorté par des combattants volontaires, est tombé dans une embuscade tendue par des individus armés non identifiés sur l’axe Ouahigouya-Titao. La gendarmerie nationale a conduit le processus d’identification des corps des victimes de l’attaque. Les victimes devraient être inhumées ce dimanche 26 décembre 2021.

Dans son communiqué, le gouvernement du Faso a condamné « avec fermeté cette barbarie ». L’on apprend d’ailleurs que le chef de l’État, le président Roch Marc Christian Kaboré a décrété un deuil national de 48 heures à compter du dimanche 26 décembre à 00 heures.

« Le gouvernement souhaite un prompt rétablissement aux blessés, présente ses condoléances aux familles éplorées et invite notre peuple à l’union sacrée autour des forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la partie », indique le communiqué officiel.

Le président burkinabè avait rendu hommage vendredi à Ladji Yoro. «Cet intrépide Volontaire pour la Défense de la Patrie doit être le modèle de notre engagement déterminé à combattre l’ennemi», avait tweeté le chef de l’État.
«La mission de ratissage sur la zone d’embuscade de groupes armés terroristes contre une colonne de Volontaire de défenses pour la patrie (VDP) et de civils le jeudi 23 décembre (…) a établi un bilan de 41 corps», explique un communiqué du porte-parole du gouvernement Alkassoum Maïga, publié samedi soir. «L’identification des victimes est toujours en cours», indique le communiqué du gouvernement qui «condamne avec fermeté cette barbarie».

Selon plusieurs médias burkinabè, une embuscade de djihadistes présumés a visé jeudi 23 décembre un convoi de commerçants escorté par des VDP, à une vingtaine de km de Ouahigouya, dans le nord du pays. Cette attaque est la plus meurtrière depuis celle d’Inata (nord), mi-novembre, où 57 personnes dont 53 gendarmes avaient été tuées, suscitant l’exaspération de la population et poussant le président burkinabè à remanier le gouvernement.

Le Burkina Faso fait face depuis plusieurs années à des attaques terroristes récurrentes. Elles ont fait des milliers de morts et plusieurs centaines de milliers de déplacement, selon les ONG.

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