APRÈS LE PRÉSIDENT ISSOUFOU MAHAMADOU, PATRICE TALON ÉGALEMENT CONTRE LE TROISIÈME MANDAT
《 Je saisis la présente occasion, pour annoncer solennellement, que c’est la dernière fois que je m’exprime en qualité de président de la République du Niger », a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou, lors de la 75e Assemblée générale de l’ONU.
Le président nigérien , qui avait déjà annoncé qu’il n’allait pas briguer un troisième mandat, tient parole devant l’ONU qu’il ne se représente pas à l’élection présidentielle prévue pour la fin d’année. « Quand on sait que, c’est pour la toute première fois de son histoire, que le Niger connaîtra un transfert de pouvoir de façon démocratique, cette échéance me remplit de fierté. Cette échéance sera un moment décisif pour le Niger, dans le cadre de ses efforts visant à l’approfondissement de son processus démocratique et de sa maturité politique ».
Il a également profité de ce moment pour faire son bilan. « Cette évolution qualitative est le résultat du travail effectué durant mes deux mandats. Dès le début de mon premier mandat, j’ai fait du respect des textes constitutionnels et des institutions, une vertu cardinale de ma gouvernance pour la renaissance du Niger ».
Le sujet sur le 3è mandat présidentiel fait débat depuis un moment dans la zone CEDEAO, et nos confrères de Jeune Afrique (JA) n’ont pas manqué de demander l’avis du président béninois, Patrice Talon, lors d’une interview que ce dernier leur a accordé dans le numéro 3093-Octobre 2020, de leur magazine paru en kiosque 27 septembre.
À l’opposé du président bissau-guinéen, Emballo Cissoko, Patrice Talon, ne pense pas donner de leçons à qui que ce soit sur le sujet. Toutefois, il rassure qu’ au Bénin, nul n’a le droit de briguer un troisième mandat.
« Je ne ferai de leçons à personne, surtout en cette matière qui relève de la souveraineté de chaque pays. Ma conviction est que dans tous les cas l’ordre constitutionnel doit être respecté. Pour le reste ce n’est pas à moi d’interpréter la constitution des autres et réciproquement.», a confié Patrice Talon à nos confrères du magazine panafricain.
Cependant, le président béninois affirme que la question a été déjà réglée dans son pays le pays. « La nôtre au Bénin est claire : nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels dans sa vie. Elle n’est pas pour autant exportable », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, l’homme qui avait promis faire un seul mandat, a laissé entendre qu’il a déjà pris une décision par rapport à l’élection présidentielle de 2021 au Bénin, sans pour autant l’annoncer dans cette interview.