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APRÈS WATTAO, LE COMMANDANT JAH GAO ÉVACUÉ EN FRANCE

Quelle est donc cette épidémie qui terrasse les ex com’zones ? On en est encore à disserter sur la mort du colonel major Wattao évacué et mort aux États-Unis, que maintenant on annonce l’évacuation d’un autre leader du clan d’anciens rebelles.

Le commandant Gaoussou Koné dit « Jah Gao », commandant de bataillon de commandement et de soutien (BCS), très  malade, a été transféré d’urgence depuis le samedi 11 janvier 2020 à Paris pour des soins intensifs. On ne connaît rien sur la cause ou même le nom de son mal

L’évacuation de Jah Gap intervient après celle du colonel  Issiaka Ouattara dit « Wattao » qui avait été évacué aux États-Unis le vendredi 13 décembre 2019, où il  est décédé le dimanche 5 janvier 2020.

Le commando Gaoussou Koné fait partie de ceux qui, le 24 décembre 1999, ont participé au coup d’État du général Robert Gueï qui a favorisé la chute du président Henri Konan Bédié. En 2002, il lance l’offensive avec la rébellion des Forces nouvelles . Il devient par la suite le commandant de zone de la zone 9 de Boundiali-Tingrela, au Nord-ouest de la Côte d’Ivoire . Après la chute de Laurent Gbagbo en 2011, il devient commandant en second du bataillon des commandos parachutistes à Abobo.

Parlant de son mentor Guillaume   Soro Kigbafori Guillaume, le commandant Jah Gao lui a toujours tressé une couronne de louanges: «  Je rends d’abord un vibrant hommage au Président de l’Assemblée nationale, M. Guillaume Kigbafori Soro, parce que sans lui, la lutte aurait pris une autre allure et aurait été très difficile. Premièrement, je considère notre leader comme un militaire. Il en a les qualités requises car il a encadré beaucoup de nos combattants, organisé l’armée des Forces armées des Forces nouvelles. Ce n’est pas permis à n’importe qui. Je sais de quoi je parle. Etre à la tête d’une troupe, une rébellion sans être militaire, ce n’est pas donné à tous de réussir ce pari que le chef Soro a relevé. Mieux, il a organisé les élections.

Nous connaissons tous ici le climat délétère, les blocages suscités pour que les élections ne puissent pas se dérouler. C’est un homme de parole, c’est un homme digne et il ne trahit pas. Tous ceux qui l’ont trahi sont tombés. C’est le lieu de le dire. Le Président Soro connaît parfaitement ses chefs militaires. Nous avons dormi ensemble dans les mêmes maisons. Nous étions délaissés en exil quand à son arrivée, il nous a réorganisés.

C’est lui, Soro, qui a préparé la majorité des plans de guerre alors qu’il n’était pas militaire. Il y avait à ce moment, des chefs parmi nous qui n’avaient aucune notion militaire. Il faut qu’on se dise la vérité. Le Président Soro est venu et il nous a organisés jusqu’à l’avènement du 19 septembre 2002. C’est lui qui a tracé le plan de guerre du lieu où nous étions jusqu’à Abidjan.

Même à Abidjan, c’est encore lui qui a mis en branle la stratégie militaire à mener. Aussi, quand il était Premier ministre, toute la Côte d’Ivoire a apprécié le travail de Soro. C’est un homme à respecter et je lui rends un vibrant hommage. »

Le commandant  Jah Gao avait toutefois prévenu que si l’injustice, la discrimination et l’intolérance resurgissent en Côte d’Ivoire, il reprendrait les armes : « Je suis prêt à reprendre les armes si les mêmes conditions se reproduisent. Nous, en prenant les armes, nous avions un objectif. Figurez-vous que moi, j’étais un soldat dans l’armée de Côte d’Ivoire, régulièrement payé, mais ce sont les causes que j’ai citées plus haut qui ont fait que je me suis révolté ». Et si la stratégie est maintenant de neutraliser tous les bras armés de Guillaume Soro dans l’armée pour que ces derniers ne puissent pas se révolter ?

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