ASSASSINAT DE L’AMBASSADEUR ITALIEN : FÉLIX TSHISEKEDI S’ATTAQUE À FRANCE 24
Gauthier Rybisnki, chroniqueur international de son état, a visiblement botté en touche dans son récent décryptage malencontreux, sur le plateau de France 24, de la situation sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo à la lumière du décès inopiné de l’ambassadeur d‘Italie en RDC, Luca Attanasio. Prenant la liberté de ton sur un sujet hautement sensible parce que touchant à des vies humaines, ce pseudo journaliste s’est permis certains égarements qui n’honorent nullement son statut et qui appellent, de notre part, un recadrage pour une meilleure perception des faits.
Primo, il est indécent, voire malhonnête, de tenter d’indexer la personne du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans la recrudescence de l’insécurité observée ces derniers jours, à l’Est. De la même manière, balayer d’un revers de main tout ce qu’il a posé comme acte depuis son investiture pour restaurer l’autorité de l’Etat dans cette partie du pays, serait malséant.
Nationaliste et patriote, le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, ne peut nullement pactiser avec l’ennemi du Congo. C’est connu. La paix à l‘Est, il en a fait, depuis son investiture, son cheval de bataille. A son actif, entre autres, la mise en place d’un Etat-major avancé à Beni, le relèvement de plusieurs unités qui avaient passé plus de temps dans la région, mais aussi l’organisation d’un mini sommet auquel le Chef de l’État avait convié ses homologues de la sous-région avec, entre autres sujets majeurs, l’éradication des groupes armés dans cette partie du pays.
Apaisement des tensions avec les pays voisins, réorganisation de l’armée, éradication des groupes armés et lutte contre l’impunité, tels sont les principaux axes de sa stratégie du règlement de l‘imbroglio sécuritaire à l’Est. Sous son management, plusieurs groupes armés ont annoncé leur intention de déposer les armes dans la région très instable du Nord-Kivu. Aujourd’hui encore, les hauts faits d’armes engrangés par les vaillants FARDC ponctués d’incessantes victoires sur les groupes armés (M23, ADF et autres) procèdent du nouveau leadership qu’il incarne désormais. Ces succès louables, personne ne les mentionne. Curieusement. Et l’on est toujours prompt à sauter sur des cas malheureux, mais faibles en proportion pour crier dans tout le sens et dénigrer l’autorité suprême. D’où surfer sur une prétendue distraction de Félix Tshisekedi sur la question de l’Est, c’est mal connaitre le personnage.
Secundo, l‘intervention de Gauthier Rybisnki sur France 24 laisse penser qu’il est en déphasage avec la donne politique congolaise qui a beaucoup évolué. Evoquer un « attelage contre nature » que le Chef de l’Etat formerait avec Joseph Kabila tout en sachant qu’une nouvelle configuration parlementaire a pris corps sous la férule de l’Union sacrée de la nation (USN), un tel déficit requiert une mise à jour dans le chef de ce prétendu spécialiste des Grands Lacs dont le discours anachronique est aux antipodes de la réalité sur terrain.
Tertio, l’assassinat du diplomate italien ne doit en aucun cas être une occasion pour critiquer gratuitement les efforts des autorités congolaises visant à éradiquer les groupes armés et pacifier l’Est du pays. Lorsque le pseudo journaliste insinue que l’actuel régime, en synergie avec la « Kabilie », s’attèlerait à « déposséder du pouvoir » Martin Fayulu, vrai vainqueur, d’après lui, du scrutin de décembre 2018, il y a de quoi pavoiser sur ses accointances avec le leader de l‘Ecidé. Encore un anachronisme, ou mieux, un refus délibéré de voir la réalité en face de la part d’un fanatique zélé dont on a graissé la patte pour le besoin de la cause.
La roue de l’histoire a tourné et le seul détenteur de l’impérium aujourd’hui, c’est Félix Tshisekedi en qui le peuple congolais a donné sa confiance à travers les urnes. L’actuel Chef de l’Etat, auréolé de sa nouvelle stature africaine, a d’autres centres d’intérêt liés à la quête du mieux-être de ses compatriotes et n’a nullement du temps à consacrer à un ex challenger devenu l’ombre de lui-même.
Enfin, il est à préciser que la délégation du PAM se rendait de Goma pour visiter un programme d’alimentation scolaire de cet organisme à Rutshuru, une route qui avait auparavant été autorisée à voyager sans escorte de sécurité. Cet axe routier avait, en effet, été déclaré « ligne verte » par le département des Nations Unies chargé de la sécurité et de la sûreté pour l’ensemble des organismes des Nations unies. Il s’agit là, ni plus ni moins, d’un acte criminel dont les auteurs sont à rechercher ailleurs, plutôt que dans les seuls rangs des groupes armés, car on n’y trouve presque plus sur cette zone. Toutefois, les enquêtes sont en cours pour en déterminer les vrais auteurs.
Retenons que, quoi qu’il en soit, le Président de la République qui a promis de mourir, s’il en faut, pour que la paix soit une réalité dans l’ex Kivu, ne s’est jamais dédit. Et sa promesse de s’installer à Goma tient toujours. A tout prendre, le fameux Gauthier Rybisnki aura manqué là une occasion de se taire.
Pour rappel des faits, visionner la vidéo ci dessous.
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