ASSASSINÉ POUR AVOIR DÉNONCÉ LE FRANC CFA
IL S’APPELAIT TCHUINDJANG POUEMI
Le 13 Novembre marque la naissance en 1937 du Professeur Joseph Tchundjang Pouémi, décédé dans des circonstances troubles le 27 décembre 1984.
Grand intellectuel africain prophétique, il publie en Juin 1980, l’ouvrage « Monnaie, servitude et liberté, la répression monétaire de l’Afrique », dédié « À tous les enfants d’Afrique que l’intolérance a privés de la joie de servir la terre nourricière ».
Avec une lucidité parfaite, Joseph Tchundjang Pouémi s’oppose intellectuellement à une horde de médiocres tenants de l’impérialisme
anthropophage. Il postule l’idée que les techniques autorépressives les plus importantes de la zone franc par exemple sont au nombre de quatre : la fermeture, à l’Africain, du système bancaire, lui-même clos ; le contrôle des prix, parfaitement inefficace, inutilement coûteux et économiquement dangereux puisqu’il fausse l’information ; le taux d’intérêt négatif qui punit les épargnants, et l’autofinancement.
Il évoque le rôle néfaste du FMI et de la Banque mondiale. Il déroule les chances d’une monnaie africaine malgré les disparités idéologiques et politiques. Le débat sur la sortie du FCFA avait déjà été posé par Joseph Tchundjang Pouémi. Il a eu raison avant tout le monde. Prophète.
On a voulu le faire taire promptement. Mais ses idées et sa voix raisonnent fortement encore aujourd’hui et plus que jamais.
QUE DIEU BÉNISSE LE CAMEROUN
EFN