ASSIMI GOITA DÉFIE LA FRANCE ET LA CEDEAO ET ENVOIE SON REPRÉSENTANT À LA PRESTATION DE SERMENT DE DOUMBOUYA
Harcelé par la France qui le presse à rendre le pouvoir, Assimi Goita n’a pas osé quitter Bamako pour aller assister à l’investiture de son ami colonel Mamadi Doumbouya. Le tombeur du président Ibrahim Boubacar Keita n’était pas présent vendredi à Conakry où il était pourtant annoncé . Il aurait dépêché un président d’une institution pour le représenter à la cérémonie d’investiture au palais Mohammed V.
Si dans le programme initial annoncé sur les ondes des médias d’Etat la veille, cette cérémonie de prestation de serment devrait être rehaussée de la présence de certains dirigeants ou de leurs représentants, il faut souligner qu’on y a noté finalement que la présence du colonel Malick Diaw, le président du Conseil National de Transition du Mali, qui représentait le colonel Assimi Goïta, le président de la Transition au Mali.
Aucun chef d’État de la CEDEAO n’a donc pris part à la cérémonie. Une note interne signée du président ghanéen Nana Akufo-Addo a décidé que la Cedeao n’envoie aucune délégation. De même, aucun ambassadeur des 15 pays membres de l’organisation sous-régionale n’a assisté à la cérémonie. Au niveau des puissances, les ambassadeurs à Conakry étaient reprensentés par leurs seconds.
Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalò, qui avait défié la Cedeao pour se rendre à la prestation de serment de Goita, ne s’est rendu ni à Bamako, ni à Conakry . Il aurait choisi de se rendre à Sao Tome et Principe.
Qu’importe, le Colonel Mamadi Doumbouya, 37 ans, a prêté serment et est investi officiellement vendredi 1er octobre 2021 par la Cour Suprême qui cumule les prérogatives de la Cour Constitutionnelle, dissoute depuis le 5 septembre, dans les fonctions de président de la Transition, président de la République, chef de l’Etat et Commandant en chef des Forces Armées.
C’était en présence des présidents de la Cour des Comptes, de la HAC, du Grand Chancelier de l’ordre national des mérites, des membres du CNRD, de toute la haute hiérarchie militaire et paramilitaire, des Représentants des corps diplomatiques accrédités en Guinée.
Le nouveau chef d’État de Guinée a pris l’engagement de ne pas être candidat aux futures élections ainsi que tout membre des futurs organes de la transition.
“Comme vous le savez, la République de Guinée a connu depuis le 5 septembre 2021 un changement politique suite à la prise du pouvoir par l’armée. Ceci est consécutif à une longue crise sociopolitique et économique à laquelle le pays était confronté. (…)”, précise le nouveau Chef de l’Etat guinéen.
Il a ensuite rappelé que le pays s’est doté « d’une charte de la transition qui prévoit un gouvernement de la transition et un conseil national de la transition qui auront la charge de dérouler la charge des différentes missions de la transition. »