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AU MOINS 19 MORTS DANS UNE NOUVELLE ATTAQUE AU BURKINA, INTERNET COUPÉ

Encore une journée sanglante au Burkina Faso. Au moins 19 personnes dont 9 militaires ont été tuées lors d’une attaque, ce lundi, dans la région du Centre-nord du pays.

L’attaque a précisément eu lieu dans la localité de Foubé. Elle a été menée par des hommes armés non identifiés. L’information a été confirmée par l’Agence d’information du Burkina (public).

Selon ce média du Faso, le bilan de l’attaque a été donné par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Cette attaque meurtrière survient près d’une semaine après une autre extrêmement meurtrière qui a aussi visé la gendarmerie et qui a fait 53 victimes dont 49 soldats.

À la suite de cette attaque, le gouvernement du Burkina Faso a décrété un deuil national de 72 heures.

Par ailleurs, le gouvernement burkinabé confirme avoir coupé internet mobile, d’où la perturbation des réseaux sociaux. En effet, un communiqué signé du ministre de la Communication ce lundi soir confirme que le gouvernement a décidé de couper l’internet mobile pour 96 heures sur toute l’étendue du territoire national, en application des dispositions de la loi relative à la qualité et la sécurité des réseaux et des services et du respect des obligations de défense nationale et de sécurité publique.

Cette décision est la conséquence du blocus d’un contingent de l’armée française à Kaya par des manifestants. Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian, a appelé le président Kaboré d’agir.

« Il y a des manipulateurs là aussi par les réseaux sociaux, par les fausses nouvelles, par l’instrumentalisation d’une partie de la presse qui joue contre la France, parfois même inspirée par des réseaux européens… Nous avons fait savoir au président Kaboré que nous souhaitions qu’il aide à régler cette situation à Kaya », a indiqué le ministre français des Affaires étrangères au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

Après son retrait samedi soir de la ville de Kaya, un convoi de l’armée française ne serait toujours pas rentré à Ouagadougou. Il a été aperçu par plusieurs témoins en stationnement à Laongo à une trentaine de kilomètres de la capitale. Pour l’état-major de l’armée française, il s’agit d’un repli tactique afin de permettre une baisse de la tension qui monte depuis plusieurs jours. Ce convoi logistique, en transit vers le Niger voisin pour aller y ravitailler les soldats français de Barkhane, a été pris à partie par des manifestants.

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