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AUCUN MANIFESTANT ANTI-SARDINARDS N’A ÉTÉ ARRÊTÉ EN FRANCE OU RAPATRIÉ AU CAMEROUN

Des posts ont circulé hier et ce matin, faisant état du rapatriement d’un Camerounais au nom de Talleu Palemon, qui serait le premier d’une serie de compatriotes pretendument interpellés lors des manifestations de denonciation  » du hold-up électoral au Cameroun « .

Après divers recoupements, notamment auprès de la Prefecture de Police de Paris, de la Police des Frontières et du Consulat general du Cameroun à Paris, nous sommes en mesure de faire les precisions suivantes :

– La photo du journal le Figaro qui circule est une illustration d’un article sur le rapatriement houleux d’un Camerounais publié sur le site Figaro.fr le 26 août 2014

– Lors des auditions de cette semaine au Consulat général du Cameroun à Paris, mardi et jeudi, procedure visant à obtenir un laisser – passer pour des personnes en situation irreguliere après attestation de leur nationalité, 3 cas étaient annonces et 2 effectivement presentes.

D’une part, aucun de ces cas n’était relatif à une interpellation au cours d’une manifestation.

D’autre part, sur les deux cas presentes, un laisser-passer a ete delivre pour un de nos compatriotes, sortant de prison, conformement aux règles depuis 3 ans, son dossier judiciaire contenant une preuve de sa nationalité camerounaise et dans le deuxième cas, le Consulat n’a pas satisfait à la demande des autorités françaises, la personne étant entrée en France comme Nigeriane.

Sur le cas qui n’a pas été présenté, il a fait l’objet d’une interpellation sur un chantier de construction où il travaillait sans titre de séjour.

Au niveau de la Prefecture de Police et de la Police de l’Air et des Frontières, aucune personne au nom de Talleu Palemon n’a fait l’objet jusqu’ici d’une procedure de rapatriement suite à une interpellation au cours d’une manifestation. Par ailleurs, le Consulat général du Cameroun à Paris et l’Ambassade du Cameroun en France n’ont reçu aucune notification à ce sujet.

A titre de rappel, le droit de manifester est libre, encadré et protégé en France. Il existe de nombreuses associations de défense de sans-papiers qui manifestent tous les jours partout sur le territoire y compris avec les concernés sans que la Police ne les interpelle sauf en cas de trouble à l’ordre public.

Abdelaziz Mounde Njibam

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