BILAN TERRIBLE ET PLUSIEURS MORTS POUR LES INONDATIONS EN RDC
Le bilan des conséquences des pluies torrentielles à Kinshasa est particulièrement tragique. Plus de 120 personnes ont péri mardi dans la capitale de la République démocratique du Congo dans des inondations, selon un bilan provisoire communiqué dans la soirée par le gouvernement.
A l’issue d’une réunion de crise, l’exécutif a décrété trois jours de deuil national à partir de ce mercredi, ont précisé les services du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde. Les inondations ont également causé d’importants dégâts matériels et submergé en début de matinée jusqu’aux grandes rues du centre de la mégapole d’environ 15 millions d’habitants.
Selon les autorités, les victimes se comptent dans différents quartiers et communes de la ville, notamment dans des vallons où des habitations ont été détruites par des glissements de terrain. Parmi les morts figurent neuf membres d’une même famille, dont de jeunes enfants, tués dans l’effondrement de leur maison dans la commune de Ngaliema de Kinshasa.
La pluie tombée en abondance durant la nuit a paralysé la capitale congolaise et provoqué notamment un glissement de terrain dans un quartier périphérique qui a coupé net la route nationale 1 menant vers l’ouest. Celle-ci est essentielle à l’approvisionnement de la ville car elle relie la capitale au port fluvial de Matadi, entre Kinshasa et l’océan Atlantique. Cet affaissement de la chaussée s’est produit dans la commune vallonnée de Mont-Ngafula, où de fréquents éboulements sont provoqués par les pluies et aggravés par une urbanisation anarchique.
Le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, a jugé mardi à Washington que son pays n’était pas assez «accompagné» pour faire face aux dégâts causés par le changement climatique après les inondations mortelles dans la capitale Kinshasa. S’exprimant lors d’un entretien avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, le président congolais a estimé que son pays était tout particulièrement visé par changement climatique après les inondations mortelles dans la capitale Kinshasa.
S’exprimant lors d’un entretien avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, le président congolais a estimé que son pays était tout particulièrement visé par le changement climatique «mais, malheureusement, pas suffisamment regardé et accompagné» pour y faire face. «C’est vraiment l’exemple même de ce que nous déplorons et nous décrions depuis quelque temps, cet accompagnement qui doit venir des pays qui polluent et, malheureusement, provoquent des conséquences néfastes dans nos pays qui n’ont pas les moyens de se protéger de cela», a-t-il déclaré.
En novembre 2019, une quarantaine de personnes avaient trouvé la mort à Kinshasa, victimes de pluies diluviennes qui avaient provoqué inondations et glissements de terrains.