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CAMAIR-CO FINIT COMME CAMRAIL: ÉCHECS DU RÉGIME BIYA

L’information, si avérée de la privatisation de  Camair-co, la compagnie aérienne nationale, serait la preuve irréfutable de l’échec patent du régime Biya. Si ailleurs les privatisations sont souvent le fruit des performances des entreprises publiques qui attirent de plus en plus d’investisseurs, Camair-co c’est plutôt un désengagement d’un Etat  totalement incapable de gérer.

Cacade et berezina économique. C’est l’une des premières fois qu’une compagnie aérienne sans concurrentes sur le marché domestique, ayant bénéficié des subventions publiques échoue si lamentablement. Camair-co, en  seulement  09 ans d’existence, c’est plus de 100  milliards de Francs CFA injectés, 06 Directeurs généraux et Pca pratiquement d’égal nombre , un endettement colossal pour des résultats négatifs, un service de qualité médiocre, une flotte de 02 petits avions à hélices d’origine chinoise régulièrement en panne, des avions en leasing faisant tout le temps l’objet de saisie faute de paiement des échéances, c’est l’ exclusion permanente de l’iata iosa, plus de 700 employés…

Certains thuriféraires et soutiens désorientés de ce régime déclinant essaieront de comparer la situation de Camair-co à celle d’Air France, oubliant que l’Etat français  certes actionnaire numérique à 22% du capital garde un double droit de vote lors  des assemblées générales et conseil d’administration. Air France c’est aussi plus 150 destinations qui l’obligent à mutualiser avec d’autres compagnies comme la hollandaise  KLM pour  affronter la concurrence internationale très rude.

Ce qui n’est pas le cas de Camair-co qui a l’essentiel de ses activités au Cameroun, mais aussi dans les sous- régions Afrique Centrale et de l’ouest, sans véritable concurrence. L’échec de Camair-co, qui est une compagnie créée après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte, c’est à dire au  moment où  les finances de l’Etat étaient au vert, est un signe.

Celui de  » l’incarnation de l’incapacité de Paul Biya à gouverner » comme l’avait prédit, Hervé Emmanuel NKOM, membre du comité central du Rdpc. Celui d’un  régime qui n’a plus de solutions pour le Cameroun.  Et enfin, c’est le signe de la fin d’un régime qui s’accroche uniquement dans l’intérêt personnel de ses membres. Camair-co même privatisé ne sera pas différent de Camrail. Le problème est ailleurs : « Biya must go ».

Me Christian Bomo Ntimbane

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