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CAMEROUN: INTERDICTION DE COMPTER ET PUBLIER LE NOMBRE DE MORTS DE COVID-19

Le ministre da la santé avait pourtant juré transparence sur les chiffres des infections et des morts du coronavirus au Cameroun. Oui mais, c’était avant que Kamto ne s’y mêle.

Depuis quelques temps en effet, on assiste comme à un discours de la part du gouvernement tendant à une sorte de normalité sur le terrain des tendances des chiffres sur la situation du covid-19 au Cameroun. Du décompte macabre auquel nous étions habitués au quotidien, nous avons comme une accalmie mieux, une maîtrise parfaite des choses, et même une inflexion de la courbe des contaminations.

Aux informations distillées, il semble que le gouvernrment contrôle la situation. Tenez: les guérisons qui sont passées de quelques miettes à presqu’une centaines, le nombre de morts qui dépasse à peine une dizaine lorsqu’on voit l’écatombe qu’il y a ailleurs. Tout serait donc normal, sauf qu’à tout prendre, il y a des curiosités dans cette situation.

1- lorsqu’on voit la progression que nos chiffres de contamination ont connu, qu’est-ce qui peut bien expliquer cette inflexion subite alors même qu’aucune mesure stricte n’a été prise du genre « confinement total » de manière à freiner la progression de l’épidémie?

2- lorsque l’on voit cette progression là où les statistiques sont plus transparentes, pourrait-on par rapprochement avec notre pays, dire que les camerounais auraient une physiologie extraordinaire pour que cette maladie ne s’exprime ici dans les même contours qu’ailleurs?

Pour les bons observateurs, ils peuvent situer l’embarras de notre gouvernement depuis la sortie de la deuxième lettre de Kamto. C’est dès cet instant que la communication a aussi changé pour se situer dans plus de normalité. Cette lettre programme aux relents insurrectionnels indiquaient des mesures que le peuple devait prendre pour assurer sa propre survie.

La difficulté du gouvernement à y répondre montrait toute la gêne qu’elle avait installée au sein du sérail désormais confronté à un appel clair et assumé à l’insurrection devant un gouvernement que Kamto a taxé d’irresponsable.

Visiblement, la gestion technique de la crise à coronavirus telle qu’assurée par notre gouvernement est passé d’une gestion purement technique à une gestion politique. La gestion politique implique que les chiffres donnés pourraient ne plus être en rapport avec la réalité de la progression de l’épidémie sur le terrain. Clairement, le serail a peur de la révolution.

Comme il s’agit de nos vies à tous et en responsabilité, je propose, au nom du doute raisonnable du fait de la non fiabilité et du manque de crédibilité des institutions en charge de la gestion de cette crise que des mécanismes plus indépendants, intégrant la société civile y soient intégré pour un monitoring parallèle. Ces mécanismes devraient aussi avoir l’autorisation de publier les chiffres.

Pour finir et lorsque vous êtes dans les réseaux sociaux, vous vous étonnez quand-même un tout petit peu du nombre de morts de covid-19 donné par le gouvernement. Dans des quartiers, des familles font aussi mention des morts enterrés en catimini par l’administration, sortant des hôpitaux sans qu’on ne sache de quoi leur décès est due.

Leonide Mfoum

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