CELESTIN DJAMEN, MÊME OPPOSANT SERPENT QUE JEAN DE DIEU MOMO
De quoi Célestin Djamen , est-il réellement et en définitive le nom?
Découvert par le grand public , le 26 janvier 2019 , à la faveur de la manifestation contre le hold-up électoral , au terme de laquelle il reçut une balle en pleine cuisse , Célestin Djamen s’est depuis rendu célèbre et distingué, en donnant l’impression de marquer contre son propre camp , ou supposé tel , à travers ses innombrables sorties intempestives et fracassantes.
Alors intrigué et décontenancé , nous avons voulu en avoir le coeur net .
Une rapide enquête expresse sur le sujet , fait apparaitre que l’histoire de ce personnage , dont le moins que l’on puisse dire , est qu’il est habitué aux controverses , est à quelque aspect que ce soit , celle des occasions et rendez-vous manqués , qui par certains égards , rappellent étrangement et de façon troublante , l’itinéraire , et le revirement spectaculaire , de Momo Jean de Dieu , l’aspirant ministre d’État .
Si on retrouve bien en effet ses traces , dans les archives de l’Université Paris Panthéon Sorbonne , où il était inscrit en DESS de droit privé, il y est indiqué qu’à partir de 1996, il en est parti sans raisons et sans laisser d’adresse , mais aussi sans être arrivé au terme de son cycle . Traduction en français , accessible et compréhensif par le commun des mortels , il en est parti sans le moindre parchemin pour s’en prévaloir .
N’étant jamais parvenu à passer l’examen d’entrée , à l’école de formation du barreau , préalable indispensable à la réalisation de son rêve de devenir avocat , il fera contre mauvaise fortune , bon coeur en se consolant du fait des méandres de juriste , pour obtenir une collaboration au sein du cabinet Edric Consulting à Paris , qui lui permettra plus ou moins de virevolter , et de gagner sa pitance jusqu’à son retour au Cameroun en 2010.
Depuis son retour dans sa patrie natale , on lui ne connait pas de métier à proprement parler , en dehors de son activisme militant .
Jouant de son esbroufe, il s’est , pour amuser la galerie et impressionner le bureau exécutif du SDF , prévalu des supposées et prétendues responsabilités , qu’il aurait soi-disant exercées au sein du Parti Socialiste français , du temps où ce dernier avait pour patronne Ségolène Royal , la candidate malheureuse de l’élection présidentielle française , de 2007 face à Nicolas Sarkozy . Rien que ça .
Vérification faite , images et vidéos à l’appui , il est effectivement entreaperçu , baillant au fond de la salle en compagnie d’autres militants et curieux , mais aucune carte de militant du PS, n’a jamais porté son nom dans les archives du parti que fonda Francois Mitterrand , au Congres d’Épinay en 1971 .
Dans certaines minutes des reunions internes , on signale ses prises de parole depuis l’assistance , mais perpétuellement dans le besoin , il n’a jamais pu se procurer une carte d’adhérent , disent cerraines mauvaises langues …
On signale également un passage éclair de sa part , chez les verts ou écologistes français , où il aurait atterri après avoir transité dans plusieurs micros partis trotskistes , en provenance vraisemblablement du Parti Communiste français .
Si on ajoute à cela , les révélations contenues dans une vidéo , où un avocat membre du SDF , explique que le sieur Djamen , incapable de s’acquitter de la somme de 50000 francs CFA , requise pour la caution de dépôt de candidature comme conseiller municipal , projetait en 2013 de transhumer vers l’ADD, le parti de Garga Haman . Flairant le danger , c’est Joshua Oshi , vice -président du SDF , qui s’acquittera finalement de la modique somme , pour le conserver dans l’escarcelle de son parti , où il sera en bout de course élu conseiller municipal .
On apprend également que dans la foulée de son élection , comme comme conseiller municipal du SDF , il a lors du congrès de ce parti à Bamenda, exprimé le souhait d’en être le 4e vice -président national . Permanemment dans le besoin , et gêné aux tournures par des problèmes de trésorerie , Célestin Djamen qui était dépourvu du sou pour payer sa caution de candidature , n’a pas pu se présenter à cette élection . Ensuite , il ambitionnait de devenir président régional du SDF, mais là aussi , les mêmes causes produisant inexorablement les mêmes effets , ne disposant du moindre sou , il n’a pas pu ravir cette fonction au député Jean-Michel Nitcheu .
Le 9 août 2018, médusés , les observateurs de la scène politique camerounaise , en général , et les militants du SDF en particulier , apprennent estomaqués , à la faveur d’un point de presse du MRC ,organisé à Yaoundé, le nom du transfuge du SDF , un Célestin Djamen , qui des semaines plutôt , n’hésitait de tirer à vue sur John Fru Ndi en personne , dont il ambitionnait du reste ouvertement de prendre la place .
Pour le décider à franchir le rubicon , et à faire le grand saut , le MRC, selon des indicrétions internes , lui aurait promis d’en faire une tête de liste lors des futures élections législatives , tout en se portant garant du paiement de sa caution .
Ça s’était bien sûr avant la décision du parti , de lancer le boycott . Or, Célestin Djamen est un homme pressé , dans le besoin et qui ne croit pas aux vertus d’un bonheur au paradis , après le passage par la case mort . Vaudrait -mieux tiens un tout de suite , que dix tu l’auras .
Depuis la décision de l’exécutif du MRC , de boycotter les élections législatives et municipales , en raison du code électoral , Célestin Djamen non seulement , entretient une haine et une rancune tenaces , à l’endroit des cadres de ce parti , mais voue le Pr Kamto qu’il tient responsable de sa non -entrée au parlement , aux gémonies .
Célestin Djamen , a le droit de ses ambitions , comme du reste tous les aventuriers de tout acabit , qui tels de charognards et autres oiseaux de proie de mauvaise augure , gravitent autour de la stratosphère politique du Cameroun . Mais le drame , c’est qu’en se comportant de la sorte , ce guignol comme beaucoup d’autres avant lui , contribue largement à ridiculiser , et à faire perdre tout crédit au combat noble , que mènent dans un contexte assez difficile et complexe , les vrais opposants , pour l’avènement d’un véritable État de droit , et partant l’amélioration des conditions de vie de nos compatriotes , les plus vulnérables et défavorisés . L’histoire aura certainement son mot , le moment venu .
Jean-Pierre Du Pont