Afrique Politique

CELLOU DALEIN DIALLO ET L’OPPOSITION EN RANGS DISPERSÉS CONTRE ALPHA CONDÉ

« Je suis candidat à l’élection présidentielle pour faire perdre Alpha Condé dans les urnes. Le parti a décidé de participer à cette élection et m’a désigné pour le représenter », a déclaré à Conakry, Cellou Dalein Diallo, chef de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).

L’UFDG « a estimé qu’il était bon qu’en plus des manifestations pacifiques contre le troisième mandat d’Alpha Condé, de se battre aussi dans les urnes contre ce troisième mandat. On peut faire les deux concomitamment », a déclaré  Cellou Dalein Diallo, 66 ans, candidat malheureux aux scrutins présidentiels de 2010 et 2015.

À quelques  48 heures de la clôture du dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle du 18 octobre en Guinée, les fédérations ont été consultées et ont dit oui à 88% pour la participation du chef de file de l’opposition  au scrutin du 18 octobre . Ancien Premier ministre et chef de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo a également annoncé son intention de continuer à se battre contre un troisième mandat du président sortant Alpha Condé.

《Je note que monsieur Alpha Condé viole la Constitution qui a servi de base à son élection aussi bien en 2010 qu’en 2015, sur laquelle Constitution il a prêté deux fois serment. Je note qu’il est en train de commettre le parjure de changer cette Constitution. Et le FNDC va constater qu’en l’absence de la Haute Cour de justice qu’il a pris soin à dessein de ne pas mettre en place, c’est au peuple de constater qu’il n’est plus digne de la fonction présidentielle. Par rapport aux législatives, nous avons décidé d’exiger que le fichier soit assaini, pour que l’on aille à un scrutin équitable. Malheureusement, monsieur Alpha Condé, qui s’est taillé un fichier sur mesure -on a dénoncé toutes les irrégularités-, a refusé d’abord que les recommandations de la mission d’audit  soient appliquées et ensuite, il a continué à faire enrôler les mineurs et à maintenir dans ce fichier beaucoup de fictifs au point que ce fichier ne représente pas l’état du corps électoral. Heureusement, nous venons d’apprendre que l’OIF [Organisation internationale de la francophonie] a dénoncé ce fichier et a décidé comme tous les autres partenaires de se retirer du processus.》, avait-il déclaré sur les antennes de RFI.

On notera que loin de l’union qui se dessinait, l’opposition va plutôt en rangs dispersés. Déjà huit candidats déclarés pour l’élection présidentielle du 18 octobre. Outre Alpha Condé,  figurent l’économiste et ancien ministre Ousmane Kaba (Parti des Démocrates pour l’Espoir), exclu en 2016 du parti de M. Condé, l’avocat et ex-ministre Abdoul Kabélé Camara (Parti guinéen pour le Développement) et l’ex-ministre et ancien économiste au FMI Ousmane Doré (Mouvement national pour le Développement), ont officiellement déposé leur candidature.

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui regroupe des partis, des syndicats et des groupes de la société civile, a fait campagne contre la révision constitutionnelle adoptée en mars, qu’il a dénoncée comme un coup d’État institutionnel.

 

Articles Similaires