CES PASTEURS ET PRÊTRES QUI ENVOIENT LEURS FIDÈLES AU 7 ÈME CIEL
Maudits soient les faux pasteurs et prêtres défroqués! Un nouveau genre d’ecclésiastiques fait maintenant la une des journaux pour des actes que réprouve l’église. Ces messieurs portant longue robe, riche costume, tenue triviale ou crucifix, nous dévoilent la face fétide des ministres du culte. Les compromissions avec le pouvoir temporel, les sacrifices dans les temples, les miracles à foison, la pédophilie, les viols, l’adultère, les escroqueries en tout genre, sont autant de méfaits et péchés auxquels ils nous habituent. De facto, ils désacralisent leur mission divine et poussent certaines de leurs ouailles à se détourner de Dieu.
Cependant, le plus grand nombre de leurs disciples continue à croire à leurs boniments et à leurs supposés miracles. Ces pauvres bougres en quête du salut ou du bien-être, ne jurent que par les saints noms de ces vendeurs d’illusions, souvent venus d’ailleurs pour chercher pitance. Miraculeusement oints par le Très Haut, les voilà prêtres devenus. Leurs églises poussent comme des champignons, en toute illégalité. Grâce à la vente de leur Christ, produit commercial à succès, ils roulent carrosse. Leurs provisions en banque s’écrivent avec plusieurs zéros, fruits de la dime obligatoire en grosses coupures. Dieu aurait une sainte horreur des picaillons.
Forts de leur onction, certains jouent les Raspoutine et s’invitent dans les cercles politiques. Ils sont écoutés par les princes et princesses dont toute décision est prise sous leur divine influence. De pasteurs, ils se transforment en gourous des Grands et des humbles. D’autres s’auto- proclament prophètes et nous disent la bonne aventure. Madame Lumière n’a qu’à bien se tenir. Ils nous prédisent catastrophes et autres malheurs imminents, signes de la colère de Dieu pour nous punir des fautes par nous commises. Encore heureux que leurs prédictions s’avèrent souvent fausses, au point qu’ils n’amusent plus personne, hormis les gouvernants qui tolèrent curieusement ces imposteurs, leurs alliés circonstanciels dans la quête ou la conservation du pouvoir. En échange de quelques sachets de blé, ces bons bergers amènent leurs moutons de Panurge, à suivre aveuglément les voies par eux indiquées , pour plébisciter dans le doute, des chefs pourtant honnis.
Ne sont-ils pas leurs complices dans le maintien de la populace sous le joug de la peur de Dieu qui donnerait tout pouvoir aux régnants. C’est bien cela l’ordre divin des choses. Les sermons nous disent que Dieu distribue les bienfaits selon les mérites de chacun. Ainsi doit-on rester chacun à sa place et s’occuper de ce qui nous regarde. Que les ouailles se consacrent à la recherche illusoire de la félicité paradisiaque céleste et acceptent leur misérable condition humaine. Le philosophe allemand Karl Marx avait bien dit que la ‘‘religion était l’opium du peuple ». Que les princes et les guides spirituels se délectent des délices terrestres, puisque leur place est déjà réservée auprès du Seigneur qui les a choisis et oints. Et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais en sera-t-il éternellement ainsi ? Rien n’est moins sûr.
Ce plan divin, conçu par des esprits retors, connaît déjà des ratés. Heureusement, les voies du Seigneur sont insondables. Cela pourrait bien être le début de l’ire du Très Haut qui n’apprécierait guère les déviances de ces faux ministres. Signe des temps, le silence n’est plus d’or dans les cathédrales. Tel prélat est stigmatisé à cause de sa trop grande proximité avec la cour et son indifférence face aux misères de la populace. Quelques ouailles à la langue fourchue comme le prince des ténèbres, insupportent désormais les agissements diaboliques de leurs angéliques prédicateurs. Leurs langues se délient. Ils n’hésitent plus de les dénoncer auprès du redresseur des torts. Des enquêtes ont été ouvertes. Leurs conclusions sont sidérantes et jettent une lumière nouvelle sur les sombres pratiques de ces apprentis sorciers. Des histoires sordides intra absidioles sont étalées sur la place publique. Ainsi nous savons que tel pasteur s’est fait alpaguer par les pandores pour détournement de mineures jumelles qu’il culbutait toutes les deux sur son autel. Quel vibrant hommage au Dieu Eros!
Nous apprenons que tel autre s’est fait copieusement rosser par un mari cocufié, opportunément informé par de jalouses sœurs en christ,que leur pasteur faisait des galipettes à son épouse. Un autre se retrouve au gnouf pour crime sacrificiel dans son temple aux fins de renforcer sa puissance et avoir une plus grande emprise sur ses fidèles. Il devait certainement en profiter pour les dépouiller de leurs biens comme ce célèbre évangéliste brésilien qui est reparti vers son Amazonie natale, avec le trésor de son église et les économies de ses adeptes. Des histoires étouffées depuis des lustres par le Saint-siège, nous informent des orgies organisées dans les couvents et monastères, avec comme victimes enfants de choeur, jouvenceaux apprenants et bonnes soeurs. Des proches du Saint Père batifolent même à côté de sa Sainteté en plein Vatican. Quel sacrilège! Comme c’est curieux toutes ces histoires de sexe qui circulent dans ces lieux saints. C’est à croire que le secret de la découverte de Dieu serait dans l’envol vers le septième ciel. On n’est pas loin du tantrisme.
Voilà autant de faits qui nous confirment que parmi les nombreux serviteurs de Dieu, il y a pléthore perfides et faux prophètes. Avec eux, point de salut mais une descente assurée dans les abîmes. Il faut donc s’en méfier. Les saintes écritures nous édifient déjà à leur sujet. Il est dit dans Matthieu 7 :15 ‘’Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs’’.
François Essono Obiang