C’EST BIYA QUI A INVITÉ LES PUISSANCES IMPÉRIALISTES POUR BRADER LE PÉTROLE, GAZ, COBALT, FER, BAUXITE, BOIS, ETC
Ce n’est un secret pour personne que le régime Biya est dos au mur dans ses triangulations ridicules et suicidaires faces aux puissances impérialistes. Ce n’est donc pas dans l’intérêt du Cameroun et des Camerounais que Paul Biya a invité la Chine, la Russie, les États Unis et ses maîtres Français à travers son ami BOLLORE piller sauvagement le Cameroun. Ce qui est tristement choquant, c’est de tenir un discours complotiste et conspirationiste par voix officielle du genre: « Méfions nous des compatriotes de la diaspora, les puissances étrangères tapis dans l’ombre cherchent à les utiliser comme des marionnettes pour venir voler nos richesses naturelles »
De tels propos irresponsables tenus par Issah TCHIROMA Bakari méritent qu’il soit traduit en justice. Ce sont des propos calomnieux de nature à mettre en danger la vie de nos compatriotes Camerounais en séjour sur le sol Camerounais. Cette tendance cynique de faire toujours trouver des autres des boucs émissaires dans la banqueroute du Cameroun est inexcusable.
C’est le régime Biya, dans sa gestion catastrophique de l’économie du Cameroun, qui a tout bradé aux occidentaux sans même se soucier des prochaines générations, ceci pour simplement confisquer le pouvoir de manière impunie. C’est ce même régime qui endette le Cameroun de manière astronomique sans pour autant utiliser nos ressources de manière efficiente afin de construire les infrastructures comme ça se fait ailleurs. Le Rwanda a connu un développement fulgurant au cours des 24 dernières années après le Genocide de 1994 alors qu’il n’a pas les ressources naturelles incroyables que nous avons au Cameroun.
QUE RESTE-IL ENCORE AU CAMEROUN APRÈS SA CESSION AUX PUISSANCES ÉTRANGÈRES PAR LE RÉGIME BIYA?
Chaque Camerounais qui aime ce pays doit lutter de toutes ses forces pour envoyer Biya et ses copains à la retraite parce qu’il représente désormais un danger d’abord pour la sécurité de tout le pays et ensuite pour la sous région. Ceci pour plusieurs raisons que je vais exposer méthodiquement. Déjà, en prostituant le Cameroun à la Chine, à la Russie, puis aux États-Unis et encore à la France, il a manifestement été placé sur la liste noire des régimes corrompus à punir. C’est pourquoi en se comportant ainsi, les dirigeants Camerounais ne sont pas considérés comme des partenaires fiables.
Le succès de l’ex président Camerounais Ahmadou Ahidjo résidait dans sa politique de non alignement. C’est de cette façon que nos intérêts furent longtemps protégés sans placer notre pays dans une situation de convoitise par les puissances impérialistes.
Le premier danger qui guète le Cameroun est d’abord sécuritaire.
En Octobre 2015, le Cameroun signe un accord de coopération militaire avec la Russie, alors qu’il avait déjà signé un autre accord du même genre avec la Chine, ceci après avoir modifié les accords de défense avec la France. Dans le même temps, le régime Biya a aussi accordé aux États-Unis l’implantation sur son sol d’une base militaire américaine. Depuis, cette base militaire secrète américaine à Garoua est utilisée dans le cadre de la lutte contre Boko Haram. C’est cet accord de défense avec les États Unis qui permet à l’armée Américaine de scanner toute la frontière Nord du Cameroun sans aucun problème.
Or, le Golfe de Guinée est convoité par toutes ces grandes puissances militaires dans le cadre de leurs projets expansionnistes. Ainsi, la Russie a signé en 2016 un accord de défense avec la Guinée Equatoriale pour avoir le droit de survoler les côtes guinéennes faisant partie de la zone D du golfe de guinée dont le commandement est à Douala. Cela donne la possibilité à la Russie de stationner ses navires de guerre sur les côtes guinéennes, ce que les Américains considèrent être une menace à prendre très au sérieux sur son flanc Atlantique.
Les États Unis pour contrecarrer la présence militaire Russe dans le Golfe de Guinée, en Octobre 2017 ont pris les commandes de trois centres opérationnels de surveillance côtières installés à Douala, Kribi et Limbe via AFRICOM mieux équipé en matériels de surveillance côtière. C’est donc depuis le mois de Juin 2017 que Thales scanne le ciel Camerounais dans le cadre de cette surveillance. La question que les journalistes paresseux présents à cette conférence de presse ridicule auraient pu poser à TCHIROMA sont les suivantes:
(1) Qui veut donc en réalité déstabiliser le Cameroun pour s’accaparer de ses ressources naturelles?
(2) Pourquoi est ce que les autorités Camerounaises ont invité à nos côtes des puissances militaires rivales comme la Russie, la Chine et les États Unis à travers des accords de défense sachant que le Golfe de Guinée est activement convoité?
(3) En cas de conflit entre ces trois puissances militaires, qui seront les premières victimes?
(4) Qui des autorités Camerounaises ou de la Diaspora Camerounaise représentent à la fin un danger pour la sécurité des personnes et des biens au Cameroun dans leurs rapports avec les puissances étrangères sus-citées?
La réponse à ces quatre questions permet de comprendre que le régime Biya lutte plutôt dans une logique de survie politique de son propre pouvoir et rien de plus. L’instabilité que les autorités Camerounaises ont tendance d’évoquer ces derniers temps en s’inventant les ennemis placés dans la diaspora qui seraient manipulés par les puissances étrangères qu’elles même ont déjà installées au Cameroun est une ruse, une triangulation machiavélique pour antagoniser les Camerounais entre ceux de l’intérieur et ceux installés dans la diaspora. L’intérêt supérieur de l’État n’intéresse nullement nos dirigeants, si oui pourquoi mentent- ils aussi grossièrement pour nous monter les uns contre les autres après avoir cédé notre souveraineté aux puissances étrangères à nos côtes?
En 2015, au plus fort de la guerre contre Boko Haram, les griots du RDPC ont crié à la déstabilisation par les forces étrangères, les mêmes arguments selon lesquels les puissances étrangères veulent chasser Biya pour mettre la main sur toutes nos richesses furent avancés. On invoquait ainsi le rapprochement entre la Chine et le Cameroun comme le motif du courroux de la diplomatie américaine dirigée par Hillary Clinton. Ce que l’on n’a pas dit aux Camerounais est que la Chine a déjà placé le Cameroun sur sa liste noire à cause de la corruption et de la mauvaise gouvernance. C’est dans ce contexte que les banques Chinoises refusent de décaisser de l’argent pour financer les 70% des projets d’infrastructure engagés. C’est ce qui explique le retard dans l’inauguration du port en eau profonde de Kribi et bien d’autres projets structurants à trois mois des présidentielles de 2018.
Il est crucial de rappeler aux Camerounais que c’est bien le régime Biya qui a décidé de brader davantage les richesses et le sous-sol du Cameroun aux puissance impérialistes. Il s’agit notamment:
(1) du chemin de fer
Ce patrimoine a été bradé au groupe BOLLORE au moment où l’État Camerounais venait de gagner un marché de 400 milliards de FCFA sur le pipeline Tchad-Cameroun. Curieusement, durant les 18 années d’exploitation du chemin de fer Camerounais, la France à travers le groupe Bolloré, a laissé se dégrader considérablement notre chemin de fer qui a conduit malheureusement à l’hécatombe du 21 Septembre 2016 à Eseka. Aucune enquête n’a jusqu’ici abouti à la condamnation de qui que ce soit, et les familles endeuillées n’ont même pas été dédommagées! Le gouvernement s’est plutôt servi de cet accident pour régler des comptes à certains barons du régime. Triste pays.
C’est donc très curieux que TCHIROMA vienne distraire les Camerounais avec une autre menace de déstabilisation alors que ceux qui cherchent à déstabiliser notre pays ne sont autre chose que ses patrons et ses collègues du gouvernement. Aucun membre de la diaspora Camerounaise n’est associé à ce marché de dupes!
(2) du pétrole
Le Fond Monétaire International exige désormais au Cameroun plus de transparence dans sa gestion des recettes pétrolières qui servent de caisse noire du régime Biya. TCHIROMA ne fera jamais un commentaire sur la gestion opaque des comptes de la SNH. Or en 40 ans, aucun débat public n’a été lancé sur la gestion des comptes de la SNH. Pourquoi pas? Or c’est d’ailleurs le noeud de la crise anglophone qui a débouché à la guerre. Les séparatistes luttent désormais en ayant un œil sur cette manne pétrolière qui sert de caisse noire au régime Biya. Ce n’est donc pas un hasard si la SNH est gérée par les progénitures et les pontes du régime Biya. Il y a donc lieu de se demander comment une marionnette de la France qui gère la manne pétrolière du Cameroun depuis plus de 40 ans, peut s’inventer d’autres marionnettes dans la diaspora alors que c’est encore lui qui a lancé la guerre dans les régions anglophones afin de sécuriser cette manne au profit de ses réseaux mafieux franco-africains.
(3) de la bauxite
Qui exploite la bauxite depuis plus de 40 ans au Cameroun? Et où va l’argent de celle-ci? ALUCAM à travers la France exploite la bauxite au Cameroun depuis plusieurs décennies, et cristallise par conséquent le pillage du Cameroun par la France dont l’AFD est présentement le plus gros actionnaire privé depuis le départ de Rio Tinto. C’est cette usine qui épuise l’énergie électrique du Cameroun. C’est d’ailleurs ce qui justifie les délestages au Cameroun. Alucam et Socatral consomment en réalité plus 50% de notre production nationale d’électricité. Il n’y a en passant , aucun débat national autour de ces questions. Nos députés et nos sénateurs se ruent pour aller applaudir à l’hémicycle au lieu de vérifier la gestion de ces sociétés. C’est donc ça protéger les intérêts des Camerounais d’après TCHIROMA?
(3) Du Cobalt
C’est très clair que les Camerounais ne savent même pas de quoi il s’agit. C’est en Février 2018 que Geovic William Alan Buckovic accompagné de son DG, Micheal T. Mason se rendent à la présidence de la république pour finaliser le projet de la Nkamouna, l’un des plus gros gisements du monde entier. C’est en collaboration du partenaire minier Chinois (la Jiangxi Rare Metals Tungsten Holdings Group Company Ltd (“JXTC”) de Nanchang) que ce groupe Américain compte exploiter ce gisement sur 25 ans renouvelables. Le Cameroun n’aura que 20% des parts de cette exploitation gérée par 4 Camerounais identifiés.
(4) du fer de Mballam -Nebela
C’est en fait la troisième réserve mondiale de fer qui appartient de nos jours à la firme australienne Sundance, depuis une dizaine d’années. Les travaux d’exploitation de cette réserve n’ont pas encore démarré à cause du manque de financements. C’est ce projet qui a d’ailleurs justifié la construction du port en eau profonde de Kribi. Est-ce donc protéger les matières premières de notre pays en les bradant ainsi aux puissances étrangères sans même songer à former la main d’œuvre sur place qui créerait les emplois?
(5) de la bauxite de Mini Martap
C’est encore au Cameroun que se trouve le plus gros gisement de Bauxite, deuxième d’Afrique. Biya l’a cédé a une entreprise américaine, Hydromine dirigée par Peter Lionel Briger. C’est donc cynique de la part du ministre Tchiroma de faire croire aux Camerounais que le régime Biya est entrain de sécuriser nos minerais pour les futures générations. C’est scandaleux.
(6) du fer de Nkout
C’est un groupe anglais, Affero Moning qui gérait cette réserve jusqu’en 2015. N’ayant pas de financement pour l’exploiter, cette entreprise a vendu 45% de ses parts au groupe britannique Mining and Infrastructures Corporation. Ceci sans aucun débat public la dessus. C’est ainsi que le régime Biya protège les intérêts du Cameroun selon TCHIROMA.
(7) du gaz
C’est en 2008 que le plus grosse réserve du gaz Camerounais, celle d’Etinde a été cédée a un groupe britannique du nom de Bowleven. Malheureusement, à défaut de financement pour entamer les explorations, ce groupe a préféré solliciter les groupes New Age (Britannique) et Lukoil (Russe) pour renflouer ses caisses. C’est ainsi qu’il cède à ces deux entreprises 70% de ses parts.
(8) du gaz liquéfié de Kribi
C’est au consortium d’entreprises Françaises parmi lesquelles Perenco et GDF (gaz de France), associées à la Chine que le gouvernement Camerounais a confié la charge de l’exploration de ce gaz. Pour un pays où on parle toujours d’indépendance et de souveraineté, c’est donc très curieux qu’on ne songe jamais a entreprendre une gestion sous forme de collaboration.
(9) Du bois Camerounais
3 grands acteurs influencent le mode de gestion de l’exploitation forestière au Cameroun : (a) L’Etat camerounais, (b) les sociétés d’exploitation forestière et (c) les populations locales. Par contre, on note une exploitation inégalement repartie entre ces derniers et, par conséquent, on assiste à une mauvaise répartition des revenus tirés desdits forêts et surtout une dominance des sociétés étrangères Françaises qui pillent les forêts Camerounaises sans investir dans les infrastructures routières. Il suffit de regarder le sous développement de l’Est du pays sans routes praticables alors que le plus gros contingent de billes de bois exportés vers la France vient de la. C’est le fils de Paul Biya qui était le patron d’exploitation des forêts Camerounaises avec la bénédiction de son père. Tchiroma n’est pas au courant de cela.
(10) de l’exploitation portuaire
Le régime Biya a accordé sa confiance au groupement Bolloré Africa Logistics/CMA CGM/CHEC pour l’exploita du port autonome de Douala et du port en eau profonde de Kribi. On s’attend à ce que ces investissements pharaoniques jouent leur rôle d’accélérateur de croissance pour le Cameroun et la région, ce qui n’est pas le cas à cause de la corruption et des détournements des fonds publics par les barons du régime. Ces concessions devraient être vérifiées pour protéger les intérêts du Cameroun.
(11) le grand retour de la France dans les travaux publics au Cameroun.
Le pivot du Cameroun vers la Chine et les BRICS n’était qu’un bluff pour enfumer les myopes et les naïfs d’Afrique Média. Cette supercherie est encore plus dégoûtante lorsqu’a la fin, ce sont encore les entreprises françaises qui se taillent la part de lion dans les travaux publics au Cameroun. Ainsi, la Sogea Satom raflait deux gros projets routiers de plus de 100 milliards de FCFA pour les routes Lena-Tibati et Olama Digambo, tandis que Razel bénéficiait d’un marché de 22 milliard de FCFA pour refaire les routes dans la ville de Garoua. Pourtant, les griots du RDPC vantaient l’entrée de la Chine en 2007 au Cameroun pour faire chanter les entreprises Chinoises. C’est au groupe
Razel que revient donc la quasi-totalité des projets routiers financés par l’AFD, la Banque africaine de développement et la Banque mondiale au Cameroun. Avec l’arrivé du Ciment du groupe de Dangoté, le autorités Camerounaises ont autorisé la création d’une deuxième grande cimenterie à Figuil à auteur de 40 milliards de de F CFA. Ce qui permettra à Cimencam de contrôler toute la région du grand Nord jusqu’au Tchad.
QU’EST CE QUI PEUT DONC JUSTIFIER CETTE NAVIGATION À VUE DU RÉGIME BIYA
La réponse est trop simple. Le régime Biya a toujours exploité la concurrence Chinoise pour faire chanter ses maîtres Français. Or en insistant dans cette stratégie, les Chinois se sont sentis utilisés et manipulés. Voilà pourquoi ils ont lâché Paul Biya exactement comme c’était le cas avec Robert Mugabe. Dans cette situation, Biya n’a pas eu de choix que de venir encore à nouveau vers la Francafrique, pain béni sur la table de Macron.
QUELLE MARIONNETTE SE FAIT DONC MANIPULER POUR FAIRE MAIN BASSE SUR LES RICHESSES NATURELLES DU CAMEROUN?
La réponse est très évidente. Depuis 56 ans que Biya a passé dans la fonction, il n’a qu’un seul rêve, mourir au pouvoir, même s’il doit abandonner au passage le Cameroun dans une guerre civile sans précédent. Le guerre dans les régions anglophones ont en toile de fond des enjeux de la survie de ce régime prédateur françafricain qui pille les ressources naturelles du pays. Le laxisme et le défaitisme généralisé du peuple Camerounais ont donné au régime corrompu de Biya l’impression que leur pouvoir est divin et éternel.
C’est donc urgent que nos compatriotes cessent de continuer à se laisser berner par ces faux discours anti occidentaux alors que nos dirigeants sont en réalité ceux-là même qui ont hypothéqué l’avenir de plusieurs générations de Camerounais en bradant nos richesses naturelles aux grandes puissances.
Les griots du RDPC se tuent rien que pour leurs ventres et leurs postes et jamais par patriotisme . Une fois qu’ils sentent le sol se dérober sous leurs pieds, ils se frappent très vite et tous du manteau panafricaniste et nationaliste alors qu’il sont en réalité les premiers pilleurs de nos richesses naturelles.
Laziz Nchare.