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C’EST CHAUD : OBIANG NGUEMA EN GUERRE CONTRE PAUL BIYA

Le président de la République, Paul Biya a dépêché le 02 avril 2020 le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo et le chef du département de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji à Kye-Ossi à la frontière terrestre sud entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale.

Cette visite de travail avec les équipes militaires et administratives sur le terrain visait à s’assurer que les informations récurrentes sur les velléités équatoguinéennes de débordement sur le territoire camerounais sont fondées. Notamment entre autres avec le projet de construction d’un mur de séparation et la mise en place des miradors le long de la route, côté camerounais alors même que les deux parties avaient convenu il y quelques mois d’une suspension de toute initiative, dans l’attente de la tenue d’une Commission mixte.
Au moment où la tension semble à son comble, les forces de défense et de sécurité du Cameroun sont en permanence installées sur les différents sites ciblés. Sans faire le coup de feu, elles multiplient des patrouilles notamment pédestres et restent armes au pied respectant les ordres du haut corn mandement. Pour combien de temps encore.

A la tête d’une imposante colonne de véhicules, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef), Joseph Béti Assomo qu’accompagnait Paul Atanga Nji de l’Administration territoriale (Minât), s’est rendu à Kyé-Ossi plus précisément au niveau du poste de commandement de Menguikum à environ cinq kilomètres de Kye-Ossi dans la lie brigade d’infanterie motorisée (Brim), le 02 avril 2020.

Les deux membres du gouvernement ont été dépêchés par le chef de l’Etat, Paul Biya pour s’assurer de l’intégrité territoriale du Cameroun. Une réalité au regard du professionnalisme salué par le Mindef, des forces de défense et de sécurité du Cameroun, qui gèrent la situation avec fermeté mais en toute responsabilité. Raison pour laquelle, Joseph Beti Assomo a transmis les félicitations du chef des armées, Paul Biya à la troupe, au cours de la réunion de sécurité qu’il a présidée.

À l’origine de cette situation qui met les troupes camerounaises et celles de Guinée Equatoriale nez-à-nez, la construction par la Guinée Equatoriale des miradors, le long de la frontière, 189km, qui sépare les deux pays. Des installations non seulement sur le sol camerounais, mais aussi tournées vers le Cameroun.

D’ailleurs sur le sol à quelques mètres du poste de commandement de Menguikum, l’on aperçoit des tas de pierres devant servir à la construction du mur, au sol. Du matériau comme les fondations des miradors encerclés par les troupes camerounaises. D’où la colère de Malabo qui a dépêché un de ses colonels sur le terrain il y a quelques semaines. Une situation dont le Mindef et le ; Minat ont certainement déjà rendu compte avec des détails précis au président Paul Biya.

Ce d’autant plus que lors de leur séjour sur le terrain à Menguikum, le commandant de la première région militaire interarmées (Remia 1), le général de brigade Raymond Ezo’o Mvondo et le commandant du lie bataillon d’infanterie motorisée (Bim) et commandant par intérim de la lie brigade d’infanterie motorisée (Brim), le lieutenant-colonel Djamo Haman ont présenté la situation de tension permanente sur le terrain où la troupe camerounaise est régulièrement harcelée.
D’ailleurs, jeudi dernier, des officiers sur le terrain laissaient entendre que des officiers supérieurs de Guinée Equatoriale ont effectué une patrouille de nuit la veille. Certainement après avoir constaté que les forces de défense du Cameroun y avaient aménagé un corridor pour conduire leurs hôtes de la fin de semaine dernière.

«Cette situation nous oblige à rester vigilants et mobilisés. Nous restons dans notre logique de pays épris de paix. C’est cela, la position du Cameroun vis-à-vis des pays amis et frères comme la Guinée Equatoriale. Mais l’on ne peut rester insensible à une telle fanfaronnade, si vous me passer l’expression. Surtout qu’au mois d’octobre dernier, les deux parties sont tombées d’accord sur la suspension des travaux et initiatives sur le terrain», a commenté un officiel camerounais. Non sans utiliser l’allégorie de la souris et du chat.

«Les petits frères sont comme ça. Ils ont tendance à donner des soufflets aux aînés en public. Un peu comme la souris qui joue avec la queue du chat. Vous savez que si la souris mord le chat, c’est un événement non? Mais en réalité, le chat considère que la souris joue avec sa queue. Elle ne doit en aucun cas croire qu’elle se joue de sa queue. Parce que dans ce cas, en se retournant, son coup de dent ou de griffe, peut ‘ être mortel», poursuit sourire aux lèvres le même officiel camerounais.

Toujours est-il que cartographie à l’appui, le général Ezo’o Mvondo et le lieutenant-colonel Djamo Haman expliquent: «Tout le long de la frontière, les Equato-guinéens ont réalisé une route bitumée. Sur la partie camerounaise, ils ont entamé un terrassement et entreposé des pierres pour la construction d’un mur de séparation et des miradors. C’est grâce à la présence renforcée des troupes camerounaises que ces chantiers ont dû être arrêtés».

Au cours de la réunion de sécurité tenue à la mairie de Kye-Ossi, Joseph Beti Assomo a réitéré de transmettre aux militaires camerounais en poste dans la zone, de multiplier des patrouilles non sans leur exprimer la satisfaction et les félicitations du chef des armées, «pour leur sens du devoir, leur vigilance et surtout pour le sang-froid dont ils ont fait preuve lors de ces incidents». Une mobilisation qui devrait s’étendre à la frontière maritime du côté de Campo.

Source : Actucameroun

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