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C’EST CONFIRMÉ : ALI BONGO VA TRÈS MAL

En présidant le défilé militaire, le chef d’État et chef des Armées gabonais avait  voulu faire croire que sa convalescence était achevée, et qu’il était le commandant à bord. Bien au contraire , les images du retour d’Ali Bongo avaient montré un homme peu maître de ses facultés physiques et lourdement handicapé. Et il a rechuté.

Évacué du Gabon en toute discrétion, Ali Bongo a bel et bien été hospitalisé comme le confirme  la très sérieuse agence américaine Bloomberg. Et du coup, la présidence de la république qui est habituée à tromper les Gabonais, fait communiqué pour démentir.

Pourquoi la présidence de la république n’a t-elle pas informé le peuple gabonais via le protocole d’Etat qu’Ali Bongo quittait le  pays pour  Londres? C’est plutôt la Lettre du Continent, Jeune Afrique, Coups francs,  la presse camerounaise  qui révèlent à chaque fois les voyages clandestins du président gabonais pour ses problèmes de santé.

N’est-ce pas le Washington Post qui  avait appris au Gabonais  qu’Ali Bongo était  tombé et se trouvait dans un coma suite à un AVC à Riyad en Arabie Saoudite ?La présidence de la république gabonaise  n’avait-elle pas démenti  cette information en parlant d »une simple « fatigue passagère »  ?

Maintenant , c’est un site d’informations crédible et indépendant américain qui a des sources hospitalières et confirme l’information de son hospitalisation. Et ce n’est qu’à ce moment que la présidence de la république admet qu’il est à Londres pour  » des examens médicaux de routine  » et se porte bien. Et son épouse publie une photo.

La photo est-elle une preuve de bonne santé? En plus, Ali Bongo est vêtu d’un survêtement bleu comme celui de Fidel Castro. Lui aussi, on postait des photos avec des survêtements de même couleur devant son ordinateur, pour prouver aux Cubains qu’il se portait bien, travaillait et se reposait paisiblement. En fin de compte, on ne pouvait pas cacher sa mort malgré son beau survêtement bleu éclatant comme le soleil de midi.

Le 8 juin 2009, le président Omar  Bongo,  père d’Ali Bongo, décédait à Barcelone. C’est la presse occidentale qui avait informé les Gabonais. Pendant ce temps, les services de communication de la présidence de la république assuraient le peuple qu’il se portait bien, regardait tranquillement sa télé, allait faire du footing avec un survêtement…bleu! Toujours le ciel bleu, avant les larmes qui tombent comme l’orage.

L’annonce de l’agence Bloomberg d’une hospitalisation d’Ali Bongo  à Londres relance le débat  sur l’état de santé réel du chef de l’Etat du Gabon et accentue l’ambiance de fin de règne qui prévaut à Libreville.

Sylvia Bongo, la Première dame qui manoeuvre tout dans les coulisses,  croit avoir démenti  aux affirmations de l’agence de presse américaine, en publiant sur son compte Instagram une photo non datée d’Ali Bongo en survêtement bleu avec une légende évidemment peu convaincante: « Belle et douce journée ». Avant la tempête!

J. RÉMY NGONO

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