C’EST FINI: MACRON VIRE BIYA AU CONCERT DES NATIONS
LE MESSAGE SUBLIMINAL DE LA SORTIE DE MACRON CONTRE YAOUNDÉ.
À ce niveau de la politique internationale, il faut surtout croire à tout, sauf à un hasard.
En effet, l’interpellation du président Macron au salon de l’agriculture français procède d’une parfaite mise en scène que le cordon sécuritaire autour du président français trahit par sa passivité. Le timing, les mots, la réaction y compris du président ne sont en rien le fait de l’improvisation.
Que voulait donc laisser entendre Macron?
Le sujet de pointe est la crise anglophone.
En effet, Yaoundé dans sa finesse donne l’impression d’être soutenu dans cette escalade par la France. Bien que jouant des coudes avec Yaoundé qu’il n’a jamais publiquement lâché, Paris était sur une position de plus en plus intenable entre un pouvoir qui ne l’écoute pas dans son conseil d’engager un procéssus politique sincére en vue de la pacification des zones anglophones et des activistes ambazoniens qui se sont faits forts d’accuser Paris d’être la caution politique et morale des exactions perpétrées dans le couvent anglophone.
La conséquence a été pour Paris de ne plus avoir, face à cet activisme les moyens de convaincre la communauté internationale de la fréquentabilité du régime de Yaoundé.
La sortie de Macron est donc claire, quelles que soient par ailleurs les jérémiades et les lamentations de Yaoundé: « BIYA, NE COMPTE PLUS SUR MOI POUR TE DÉFENDRE DANS LE CONCERT DES NATIONS SUR TA POSITION GUERRIÈRE DANS LA CRISE ANGLOPHONE. »
La sortie de Macron sonne la défection du dernier soutien diplomatique de poids qu’avait BIYA en rapport avec la crise anglophone.
La conséquence c’est que si l’État du Cameroun ne met pas fin à cette guerre, des pressions de plus en plus fortes et graduées vont se faire sur le régime de Yaoundé, pouvant même aller jusqu’à une intervention militaire sous le chapitre des nations unies. Les américains ne disent pas autres chose dans leur discours à peine diplomatique sur la question.
Comme les américains, les couloirs diplomatiques britaniques n’ont plus de secrets pour les porteurs de la cause anglophone qui ne les connaissent que trop bien pour ne pas dire qu’ils y ont fait leurs lits.
En politique interne aussi, le camp du pouvoir semble bien seul à soutenir avec anthousiasme cette guerre. Pour bien contrarier Paul BIYA sur la question, Maurice KAMTO dès sa sortie de prison est allé en occident pour faire du lobbying uniquement contre cette guerre.
Personnellement, je crois que si Yaoundé a encore une once de sagesse, C’EST LE MOMONT D’ARRÊTER CETTE SALE GUERRE.
Comme Ponce Pilate, MACRON-lui s’en est lavé les mains.
Leonide Mfoum
