CHAN 2020: LE CAMEROUN CRÉE LA MASCOTTE LA PLUS AFFREUSE DU MONDE

Je ne sais pas si dans ce pays, un débat saint entre spécialistes d’un domaine est encore possible, sans qu’on y voit de la politique, du repli identitaire et autres dérives des nouveaux illuminés de la vie digitale. Lorsqu’un acte public comme la réalisation d’une mascotte doit être réalisé, il y des étapes simples à observer et c’est sur ces canons que les Experts doivent et peuvent échanger. Ca ne devrait pas être une embuscade de snipers pour défendre tel ministre ou l’assassiner, ou tel haut fonctionnaire au cœur de l’objet qui fait débat..
1- Y a t-il eu appel à candidatures ? Oui!

2-Quel était le contenu du cahier de charges de conception ? Mystère. Et c’est là le problème. Parceque même les génies qui doivent créer, doivent avoir un brief plus que clair sur l’objectif et ce qu’on veut vendre…je dis bien vendre, parceque c’est ça la finalité d’une Mascotte d’un événement…

3- Quels Experts constituaient le jury de sélection ? Encore là, ça ne doit souffrir d’aucune illégitimité et ce n’est pas une affaire de hauts fonctionnaires. Non qu’ils n’aient pas l’expertise pour, mais parceque la Mascotte à concevoir, doit pouvoir se décliner dans tous les produits associés à la compétition, et autres gadgets. Ça requiert l’ingénierie informatique, de conception, de marketing, de commercialisation…et même de contenu de la compétition.

4- Qu’est-ce qu’on peut vendre à travers une mascotte ? L’histoire du pays qui accueille, sa faune ou sa flore, ses héros et des figures emblématiques. Je prends deux exemples : TUT qui était la mascotte de la CAN 2019 en Egypte, était la représentation d’un Pharaon, donc d’une culture et les inputs vestimentaires et autres. Dans sa déclinaison de mobilité, il arpentait déserts et pyramides…pour vendre l’Égypte. GAGUI qui était la mascotte de la CAN 2012 Gabon-Guinée, était la représentation d’une espèce animale rendue gaie par la magie de la création, très répandue dans la forêt commune des deux pays qui coorganisaient… et son nom était le diminutif des deux pays…

Quand on présente donc une mascotte, on doit pouvoir expliquer tous ces inputs. On n’a pas l’obligation de faire un lion parceque notre Équipe nationale s’appelle Lions Indomptables. C’est la mascotte de toute une compétition. Et même si on devait le faire, on doit pouvoir raconter toute une histoire autour des éléments visuels qui l’accompagnent…la crinière peut représenter la végétation de la forêt équatoriale, les chaussures les « Batoula » qui ont marqué toutes les générations actuelles de footballeur, le maillot fait de Ndop de l’ouest et Nord-ouest Cameroun, et peut-être même son visage une représentation de Jean Miché Kankan qui est l’humoriste unificateur de toutes les générations. On peut trouver beaucoup d’autres choses, qui federeraient le plus grand monde, en rendant finalement ludique l’objet créé. Qui peut nier que le « Djoudjou » du Rond-point Deido est affreux ? Mais qui ne s’incline pas devant le génie de Joseph Francis Sumegné ,sur l’agencement à la perfection des matériaux de récupération ? La question est donc ailleurs.

C’est que en fait, TARA ne renvoie aucune marque de génie ! Venez me taper je suis au carrefour Nkongmondo sur la statue de Samuel Eto’o, créé volontairement et sans moyens par Alouna…La volonté bénévole existe dans ce pays. Ne nous rendez pas bête.

Martin Camus MIMB
Expert-Analyste des questions de sport
#NsangNkong