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CHANTAL BIYA RETARDE LE DÉPART DE BIYA DE LA SUISSE

GENEVE, UN AMER CHOCOLAT SUISSE
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Tractations diplomatiques pour le retour de Paul Biya au Cameroun, attente du retour de Mme Biya après son contrôle médical en France, furie de députés et médias genevois, incertitudes sécuritaires sur les manifestations prévues demain à Genève contre ce séjour…

Après le ramdam des manifestations du week-end dernier, à la Place des Nations et devant l’Intercontinental, et la condamnation à des peines avec sursis de six membres de la sécurité présidentielle camerounaise qui avaient molesté un journaliste de la Radio-Télévision-Suisse qui couvrait une action d’activistes de la BAS contre les séjours répétés et luxueux de Paul Biya à Genève, les négociations menées par les autorités suisses afin d’écourter son séjour, entamée le dimanche 23 juin dernier, n’avaient pas encore abouti hier soir.

Le Département fédéral des Affaires Etrangères, tout en gérant les effets désastreux dans l’opinion publique en Suisse, de la sévère répression de la manifestation de samedi dernier est à l’avant des tractations. Très présent dans les débats ces deux derniers jours, il indique par la voix de son porte-parole, rapporté par trois journaux genevois, avoir été informé « d’un départ prochain sans indication précise ». Un journaliste suisse avait même fait état via un tweet de l’affrètement de l’avion devant ramener la délégation présidentielle au Cameroun, alerte démentie hier après-midi.

L’une des raisons du prolongement du séjour de la délégation présidentielle, est tout simplement l’attente du retour de Mme Chantal Biya, venue en France pour son contrôle médical à l’Hôpital Américain de Neuilly. De retour à Genève, la décision du retour ou du déplacement du lieu pourrait être prise eu égard aux multiples rebondissements de cette visite mouvementée.

Une nouvelle manifestation contre ce séjour est prévue ce samedi. Celle du week-end dernier avait dégénéré en affrontements avec la police, les protestataires tentant de s’approcher de l’hôtel Intercontinental où loge le président et son entourage.

Faut-il le rappeler, le président Biya devrait très rapidement prendre la décision de rentrer au Cameroun, les contrecoups de ce séjour étant affligeants ainsi que son cout exorbitant en ces temps de pénurie des devises et de ralentissement économique.

La situation interne a besoin de décrispation à travers la libération des prisonniers politiques, d’un véritable Dialogue National, sur fond de résurgence des replis, du discours de haine et de persistance du conflit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et d’une refondation de l’Etat et de la cohésion nationale.

A. Moundé Njimbam

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