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CONFIRMÉ : LE PRÉSIDENT KABORÉ, LE PREMIER MINISTRE ET MEMBRES DU GOUVERNEMENT DÉTENUS PAR L’ARMÉE

Des véhicules présidentiels criblés de balles avec des traces de sang à 200 mètres du domicile du président Roch Marc Christian Kaboré ont été aperçus par les correspondants de France 24 et Reuters.

Aucune information sur la présence du Chef de l’Etat burkinabé dans ces véhicules. Aux dernières nouvelles, il est détenu par les mutins dans un camp militaire. Des militaires encagoulés encerclent les locaux de la télévision d’état. Une déclaration sera lue dans les heures qui suivent selon des sources militaires.

Des militaires cagoulés et lourdement armés, ont pris position à l’intérieur des locaux de la télévision nationale du Burkina Faso . Un blindé est stationné à l’entrée principale empêchant l’entrée aussi bien de motos que de véhicules. Juste devant l’entrée Est, une mitrailleuse avec deux éléments armés jusqu’aux dents.

Au camp Guillaume Ouédraogo, c’est le calme plat, rien que des éléments positionnés à la guérite. Au Camp Sangoulé Lamizana par contre, où le président serait détenu, des militaires lourdement armés font la ronde devant l’entrée. Un blindé est aussi stationné à l’entrée principale.

Tout est parti des mutineries dimanche dans plusieurs casernes du Burkina Faso, dont celles de Sangoulé Lamizana et de Baba Sy, pour réclamer le départ des chefs de l’armée et des « moyens adaptés » à la lutte contre les jihadistes. Des tirs ont été entendus en fin de journée près de la résidence du chef de l’État, accusé par une grande partie de la population excédée par la violence, d’être « incapable » de contrer les groupes jihadistes.

Les autorités rassuraient les populations et l’opinion internationale avoir la situation sous contrôle. Le gouvernement avait publié un communiqué dans lequel il reconnaissait  » l’effectivité des tirs dans certaines casernes « , mais démentait  » les informations véhiculées sur les réseaux sociaux tendant à faire croire à une prise de pouvoir par l’armée « .

Le général Barthélémy Simporé, ministre de la Défense, avait ensuite pris la parole à la télévision nationale pour assurer que les mouvements observés  » dans quelques casernes  » étaient « localisés, circonscrits « , qu’il était « en train de rentrer en contact avec ceux qui étaient à la manœuvre pour comprendre [leurs] motivations « , et que les institutions n’étaient pas menacées.

Ce lundi 24 janvier au petit matin, des tirs ont de nouveau été entendus dans la capitale, notamment dans le quartier Patte-d’Oie, où se trouve la résidence du chef de l’État. Joint par téléphone, un membre du proche entourage du président burkinabè affirme que le Premier ministre, Lassina Zerbo, et plusieurs membres du gouvernement ont également été arrêtés, mais il ne précise pas leur lieu de détention.

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