CORONAVIRUS : BILL GATES PRÉDIT L’HÉCATOMBE EN AFRIQUE
Le coronavirus pourrait frapper l’Afrique pire que la Chine, et 10 millions pourraient mourir dans le monde, a prévenu Bill Gates.
Le patron de Microsoft a mis en garde contre l’impact potentiel « très, très dramatique » du coronavirus sur le continent africain, selon un rapport publié dans The Telegraph en février .
Il a déclaré que les systèmes de santé africains pourraient être débordés et estime que le virus est plus préoccupant qu’Ebola. Il a ajouté que le coronavirus pourrait évoluer vers une pandémie, causant plus de dix millions de décès dans le monde.
Bill Gates s’était demandé il y a plus d’un mois: « Est-ce que cela arrivera en Afrique ou non et si oui, ces systèmes de santé seront-ils dépassés? » Le milliardaire avait répondu lui-même que le Coronavirus était plus préoccupant qu’Ebola parce que bien que le taux de mortalité ne soit pas aussi élevé, il se propage beaucoup plus rapidement, a rapporté The Telegraph.
« Si vous regardez Ebola, la plupart des décès en excès ont été causés par la fermeture des services de santé. Ce n’est pas seulement l’effet direct, c’est aussi la panique, la surcharge et les choses qui affectent les agents de santé, parce que vous êtes déjà capacité très limitée. »
Alors qu’il n’y avait encore qu’un seul cas confirmé de coronavirus en Afrique, Bill Gates avertissait déjà que d’autres cas allaient être signalés. Mais,au lundi 16 mars, l’Afrique recensait au total 25 pays contaminés par le coronavirus. C’est désormais un Etat sur deux du continent qui est atteint.
Une vingtaine de cas ont été détectés lundi au Burkina où 59 passagers d’un avion en provenance de Chine ont été mis en confinement. La veille, le Bénin avait enregistré son premier cas de coronavirus , avait annoncé le ministre de la Santé. «Il s’agit d’un sujet de nationalité burkinabè, de sexe masculin âgé de 49 ans, qui est rentré sur le territoire béninois le 12 mars 2020», a-t-il ajouté.
Dans la foulée, la Tanzanie et la Somalie en Afrique de l’Est ont également confirmé avoir détecté des patients positifs. A ce stade, ce ne sont que des cas isolés mais, comme en Asie et plus récemment en Europe, ils pourraient très bien déboucher sur des épidémies généralisées.
Le Togo, le Congo, les Seychelles sont encore relativement épargnés et les malades s’y comptent encore sur les doigts de la main. En revanche, en Egypte, avec environ 80 cas, ou l’Algérie et l’Afrique du Sud, qui en comptent une cinquantaine chacun, tout porte à croire que le Covid-19 va bel et bien se propager de façon bien plus importante très prochainement.
Cela d’autant plus que, comme partout ailleurs, le nombre de cas est très certainement sous-évalué. Autre facteur : plusieurs Etats possèdent également des liens étroits avec la Chine et l’Europe, respectivement ancien et actuel épicentre de l’épidémie.
Un cocktail malheureusement idéal pour que le virus explose. Et le risque est d’autant plus élevé que l’absence d’infrastructures efficientes.
Le grand danger est qu’il y a un grand flux de personnes entre la Chine et l’Afrique, qui a fortement augmenté ces dernières années. Selon Quartz, les vols directs entre l’Afrique et la Chine ont bondi de plus de 600% au cours de la dernière décennie.
En 2017, plus de 200000 ouvriers chinois travaillaient dans la construction et d’autres projets basés sur le continent, selon les recherches de l’Université Johns Hopkins. Ce nombre exclut les commerçants et les commerçants. L’Algérie, l’Angola, le Nigéria, l’Éthiopie et la Zambie sont les cinq premiers pays comptant des travailleurs chinois, qui représentent ensemble près de 60% de tous les travailleurs chinois en Afrique.
Le mois dernier, la Fondation Bill et Melinda Gates a fait un don de 10 millions de dollars pour lutter contre l’épidémie en Chine et en Afrique.
Sur ce total, la fondation donne 5 millions de dollars pour soutenir la riposte en Chine, tandis que les 5 autres millions vont aux Centres africains de contrôle et de prévention des maladies pour le dépistage et la préparation aux crises.