CORONAVIRUS :UN PAYS AFRICAIN VALIDE LE TRAITEMENT AVEC LA CHLOROQUINE
Le ministre algérien de la Santé a annoncé que la chloroquine sera utilisée pour traiter tous les malades atteints du coronavirus en Algérie. Alors que le gouvernement français rechigne à généraliser l’usage de l’hydroxychloroquine pour le traitement du coronavirus et la réserve seulement aux cas graves, de l’autre côté de la Méditerrannée, l’Algérie a décidé que la chloroquine sera administrée en traitement à tous les cas confirmés de Covid-19.
L’hydroxychloroquine doit être utilisée sans restrictions, selon Philippe Douste-Blazy Le ministre algérien de la Santé Abderrahmane Benbouzid l’a ainsi annoncé le 31 mars, confirmant une information qui circulait déjà depuis une semaine dans le pays. «Le Comité scientifique installé auprès du ministère de la Santé, s’appuyant également sur l’avis d’autres spécialités et experts, a décidé de démarrer le traitement à la chloroquine sur tous ceux qui sont déclarés positifs au Covid-19 ainsi que sur tous ceux qui auront des signes de contamination», a déclaré Abderrahmane Benbouzid à la Chaîne 3 de la Radio Algérienne.
«À nos yeux, et sur la base des expériences vécues, nous espérons que cette méthode permettra de réduire le nombre des personnes atteintes», a-t-il ajouté. «La Chloroquine est une molécule antipaludéenne d’usage courant dans le traitement du paludisme, des maladies rhumatismales et dans le lupus», écrivait déjà le ministère algérien de la Communication, le 24 mars, dans un communiqué. «Elle a donné des résultats prometteurs contre le coronavirus Covid-19 en augmentant les capacités immunitaires de l’individu. Elle est produite localement et en quantité suffisante pour traiter les patients selon le protocole établi par les experts», détaille le communiqué.
En Algérie, le dernier bilan de la contamination au Covid-19, établi le 30 mars, fait état de 35 décès 584 cas confirmés d’infection à l’épidémie. Plusieurs pays ont déjà intégré la chloroquine comme traitement contre le coronavirus. Parmi eux, les Etats-Unis, le Venezuela, l’Iran, la Belgique, les Pays-Bas, le Maroc, l’Inde, la Corée du Sud, l’Italie et bien sûr la Chine dont les chercheurs ont produit des études sur cette molécule.
En France, le débat entre pro et anti professeur Didier Raoult fait rage et le gouvernement a décidé de limiter l’usage du traitement préconisé par ce spécialiste en infectiologie aux seuls cas graves. Didier Raoult répète pourtant à l’envi que lorsque l’état du malade est trop avancé et qu’il se retrouve en réanimation, ce traitement n’est plus efficace et qu’il est à prendre au début de la maladie lorsque les symptômes ne sont pas sévères. Ses détracteurs lui reprochent la fragilité de son étude. A Marseille, où il préside l’IHU Méditerranée infection, Didier Raoult a cependant décidé de tester tous les patients et de prescrire son traitement.