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COUP D’ÉTAT EN GUINÉE : L’IDENTITÉ DU NOUVEL HOMME FORT EST RÉVÉLÉE

Ça chauffe en Guinée depuis 8 heures de ce dimanche 5 septembre 2021. Unr tentative de coup d’État est entrain d’être orchestrée  par les éléments du Groupement des forces spéciales (GPS), une unité d’élite de l’armée aussi bien entrainée qu’équipée.

Des tirs nourris ont été entendus ce dimanche matin, dans la capitale guinéenne Conakry et à la presque-île de Kaloum, où siège le Palais présidentiel. Les routes sont désertes.

« Depuis 8 heures du matin (heure locale), des tirs à l’arme automatique retentissent à Kaloum, quartier des affaires, administratif et siège du palais présidentiel », a rapporté le média local, « Guinée News ».

Le site « Guinée 114.com » a indiqué pour sa part que sa rédaction a reçu « plusieurs appels » indiquant « la persistance de tirs nourris dans la capitale guinéenne ce dimanche matin».

Le journal a relevé que « les raisons de ces coups de feu qui terrorisent la population » ne sont pas connues pour l’instant (09h TU).

« Toutes les rues ont été désertées, pendant que les tirs nourris continuent. Des militaires, visiblement mécontents, vident les chargeurs de leurs armes, alors que les habitants de Kaloum restent terrés, terrorisés et inquiets », a ajouté « Guinée News ».

Les autorités guinéennes n’ont pas encore communiqué sur ce coup d’État. Alpha Condé ne s’est pas exprimé, mais selon certaines informations, il serait en sécurité.

À sa tête, le colonel Mamady Doumbouya, un Malinké originaire de la région de Kankan. Ancien légionnaire de l’armée française, il a été rappelé en Guinée pour prendre la tête de ce corps créé en 2018. Ces derniers mois, sa volonté d’autonomiser le GPS par rapport au ministère de la Défense avait suscité la méfiance du pouvoir de Conakry. En mai, des rumeurs infondées faisant part de sa possible arrestation avaient même circulé dans la capitale guinéenne.

Le 19 juillet 2011, Alpha Condé avait déjà fait face à une tentative de coup d’État. Des tirs nourris ont été entendus pendant près de 3 heures  dans le quartier de la résidence du président guinéen à Conakry, touchée par une roquette, mais le chef de l’État était sain et sauf . Des témoins du quartier de Kipé, où est située la résidence privée du chef de l’État, avaient  parlé de tirs à l’arme lourde qui avaient t duré de 3 heures à 5 h 30.

François Fall, ministre-secrétaire général de la présidence, avait rapidement  déclaré à l’AFP que le président Condé était sain et sauf.  Des barrages militaires avaient  été établis dans toute la ville et les accès au quartier administratif de Kaloum, au centre de Conakry, étaient fermés à la circulation.

Ce coup d’État était intervenu près de sept mois après la prise de fonction, le 21 décembre 2010, d’Alpha Condé, premier président démocratiquement élu de Guinée dont l’une des premières tâches a été de mettre en place une réforme du secteur de la défense et de sécurité.

L’histoire de la Guinée a été marquée par des coups d’État et tentatives de coup d’État militaires, le dernier en date ayant porté au pouvoir, en décembre 2008, le capitaine  Moussa Dadis Camara, renversé un an plus tard. C’est ensuite un régime de transition dirigé par un autre militaire, le général Sékouba Konaté, qui a dirigé le pays jusqu’à l’organisation d’une élection présidentielle en 2010 remportée par Alpha Condé au deuxième tour en novembre face à Cellou Dalein Diallo qui avait accepté sa défaite.

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