COUPURE D’ÉLECTRICITÉ À BERNARD TAPIE SOUFFRANT DE DEUX CANCERS
Adoré par les fans de l’Olympique de Marseille dont il était président et a conduit sur le toit de l’Europe, Bernard Tapie se dit persécuté par les autorités judiciaires et sanitaires de la France.état de santé. L’homme d’affaires qui lutte avec courage depuis près de trois ans contre un double cancer, touchant l’estomac et l’œsophage, suit depuis janvier à Louvain, en Belgique, «un traitement expérimental avec le docteur Van Cutsem».
Annocé mort par plusieurs médias français dont L’Equipe, Bernard Tapie fait confiance à la médecine belge pour s’accrocher à la vie. «C’est de l’immunothérapie», précise-t-il. Et cette démarche semble porter ses fruits. «Je suis très content de parler à un Belge car je serais déjà mort si votre pays n’existait pas», lance-t-il à un journaliste belge.
Bernard Tapie a de quoi être amer envers la France. Enedis a fait intervenir l’un de ses techniciens pour couper l’électricité chez lui lundi 21 septembre . L’agent, un certain Olivier V., a été bouleversé par cette rencontre forcée. Il raconte au Parisien ce qu’il a vu et comment il a été accueilli.
L’ancien président de l’Olympique de Marseille et ex-ministre sous François Mitterrand , âgé de 77 ans, a en effet eu la mauvaise surprise de voir débouler chez lui, dans son hôtel particulier du 6e arrondissement de Paris, un technicien d’Enedis. Celui-ci a été chargé de lui couper l’électricité, dans le cadre d’une liquidation judiciaire prononcée le 30 avril dernier par le tribunal de Bobigny à l’encontre de la société GBT (Groupe Bernard Tapie). Stupéfaction pour les deux hommes. Si le visiteur du jour s’est vu surpris d’avoir le célèbre homme d’affaires de 77 ans face à lui – il n’avait pas fait le rapprochement en raison de l’acronyme -, ce dernier explique au Parisien que l’action était illégale dans la mesure où la liquidation de ses biens n’était pas définitive et qu’il réglait lui-même ses factures de gaz et d’électricité.
Toujours dans les colonnes de nos confrères, le technicien, nommé Olivier V., a raconté cette rencontre de circonstances. Il précise avoir été « accueilli chaleureusement » par Bernard Tapie, et lui donne raison sur le litige. « Normalement, c’est le mandataire judiciaire et non le fournisseur d’électricité, en l’occurrence EDF, qui est seul décisionnaire. La résiliation dans ce cas n’avait pas lieu d’être », confirme le technicien.
Le technicien a par ailleurs fait une confidence très émouvante sur la santé de l’ex-Boss d’Adidas et du Crédit Lyonnais, qui souffre d’un double cancer depuis plusieurs années et s’est dit très amoindri dernièrement. Olivier V. témoigne : « J’ai été touché de le voir dans cet état et, franchement, je trouve ça dégueulasse de l’attaquer en justice alors qu’il est aussi diminué physiquement ». De son côté, l’intéressé, toujours aussi combattif, se dit victime d’un acharnement de la part des magistrats et de ses détracteurs.
Toujours prêt à se défendre, Il répète à qui veut l’entendre : « Ce qu’ils veulent, ce n’est pas récupérer l’argent soi-disant volé aux contribuables, c’est ma peau ». Bernard Tapie cherche depuis 2015 un moyen de rembourser les 404 millions d’euros issus de l’affaire de l’arbitrage contesté avec ses créanciers, notamment en vendant plusieurs de ses biens immobiliers, mais la Justice ne lui laisse aucune marge et retoque ses plans ».