DAVIDO, RUNTOWN ET WIZKID DEMANDENT LE DÉPART DU PRÉSIDENT BUHARI
Après avoir pris part à Londres aux manifestations contre les violences policières au Nigeria, l’artiste Davido appelle cette fois-ci à la démission du président Buhari. » Buhari it’s game over step down « , a-t-il posté sur Tweeter. De son côté, Runtown a écrit : » #Buhari must go # Buhari resign now ».
Il y a trois jours, Davido s’en est pris au président Buhari pour son silence depuis le début des manifestations EndSARs. La manifestation #EndSARS contre la brutalité policière au Nigeria est entrée à sa deuxième semaine et n’a depuis lors été abordée qu’une seule fois par le président dans une déclaration publique via Twitter.
« Notre président ne s’est adressé à nous qu’une seule fois au cours des dix derniers jours … malgré tout ce qui se passe (…)
C’est ça le problème. Ils n’ont pas l’impression qu’ils nous doivent assez. Qu’ils nous doivent suffisamment d’explications. Que notre malheur ne doit pas leur coûter leur sommeil ! !! Tout cela tourne au tour de nos votes et du fait qu’ils estiment que ce n’est pas grâce à nous s’ils occupent des postes.
Nous avons besoin de réforme électorale pour que ces dirigeants comprennent vraiment que cette le bien-être que nous demandons est notre droit », a-t-il écrit samedi .
Wizkid également avait taclé le président nigérian.
Lundi, à Abuja les autorités ont renforcé la protection des lieux du pouvoir. La police a quadrillé le centre de la capitale et l’armée a renforcé cette présence policière notamment autour des grands axes menant vers les quartiers des ministères, de l’Assemblée nationale, des ambassades et de la Banque centrale.
Des manifestants ont joué au chat et à la souris toute la matinée avec les forces de sécurité qui tentaient de les empêcher d’occuper certains lieux. Mais l’aéroport de Lagos et plusieurs grands axes ont été bloqués par les jeunes.
Alors que le gouverneur de Lagos a décrété un couvre-feu, des manifestants sont descendus nombreux mardi pour braver cette interdiction des autorités qui selon eux, consiste à étouffer le mouvement. Et ça a dégénéré.
Selon Amnesty International, « plusieurs manifestants ont été tués » mardi soir suite aux affrontements avec les forces de l’ordre. « On cherche à savoir exactement combien », a déclaré à l’AFP Isa Sanusi, le porte-parole de l’ONG, alors que des témoins ont rapporté avoir vu des scènes de chaos et de nombreuses personnes à terre sous le péage de Lekki, où des milliers de manifestants sont rassemblés depuis une semaine.