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DE LA COALITION GAGNANTE À LA DIVISION PERDANTE DE L’OPPOSITION AUTOUR DE MAURICE KAMTO

C’est désormais du rififi dans les rangs de la «COALITION GAGNANTE» à la veille des élections municipales et législatives au Cameroun. Entre: (1) les partisans du «Boycott de toutes les élections jusqu’à la réforme du code électorale»; et (2) ceux qui croient aux élections locales où ils faut aller à la chasse des représentants locaux (conseillers municipaux, députés et sénateurs), rien ne va plus du tout. La grande curiosité dans cette mini révolution c’est les passes d’armes entre les «alliés durant les élections de 2018»!

Maître Akere Muna est passé à autre chose, Paul Eric Kingue quant à lui, veut absolument découdre avec ceux qu’il taxe désormais de «Talibans au MRC», une sortie qui cache le volcan au sein de la coalition gagnante. La politique au Cameroun est une affaire très complexe, c’est pourquoi il devient urgent de respecter la grande expérience de ces leaders politiques qui ont connu ces frustrations sans jamais craquer.

C’est aussi cela la douloureuse expérience dans nos luttes progressistes. Il faudra désormais faire très attention à tous les «opportunistes sur le champ politique», ceux là qui fonctionnent comme des girouettes dans une transhumance politique scandaleuse où ils retournent leur veste à la moindre secousse par manque de principe, de conviction ou d’éthique républicaine.

Prenons aussi garde de ceux là qui veulent fabriquer une «révolution artificielle» qui n’a pourtant absolument aucune considération pour l’avis du peuple camerounais. Car, la revolution ne se décrète pas, ne se commande pas, c’est comme un raz-de-marée  qui balaie tout sur son passage au moment où l’on s’y attend le moins.

Quand les sociétés d’État accumulent 2240 milliards de dettes, c’est de ce côté que nous devons guetter la vraie révolution. Les aboyeurs depuis leur exil crient juste leur frustration et leur échec, rien dans leur insurrection ne peut apporter le changement du système dont a le plus besoin le peuple camerounais dans son entièreté. La république fictive d’Ambazonia en est une illustration parfaite. Trop de morts pour un résultat incertain dans un contexte international qui est de plus en plus chaotique et surtout un monde où la Russie Communiste fait son grand retour en Afrique pour régler ses comptes avec le bloc capitaliste. On ne peut pas faire de la politique sans tenir compte des rapports de force!

LES CAS SYRIEN ET EGYPTIENS DOIVENT NOUS SERVIR DE LEÇONS

Ceux qui pensaient en Syrie et en Égypte qu’il suffisait juste de descendre dans les rues de Damas et du Caire à la faveur du printemps Arabe pour faire tomber la dictature ont récolté «une dictature encore plus féroce» cette fois soutenue par Vladimir Poutine. Avec des milliers de morts au carreau. Un président démocratiquement élu a été assassiné en Egypte et la communauté internationale regarde ailleurs. Les Kurdes qui ont combattu ISIS aux côtés des Américains font désormais face aux canons des Turcs.

Ce sont bien ces déconvenues qui devraient ouvrir les yeux de chaque Camerounais sur les nombreuses manipulations de nos activistes qui confondent leur désir de vengeance contre le régime machiavélique de Paul Biya d’un véritable projet de société capable de libérer le peuple Camerounais du joug colonial «Francafricain»

L’INNOVATION EST UNE CHANCE POUR LE CAMEROUN

Il n’y aura donc pas de messie pour sauver le Cameroun de sa léthargie. Mais, ce sont les innovateurs, les gens positifs et qui ont le courage de se débarrasser de la haine, qui représentent une chance pour le Cameroun. Le temps aura raison de tous ces frustrés aveuglés par leur désir de vengeance contre un régime qui les a longtemps persécutés. Ces généraux fictifs qui n’ont ni régiments ni bases militaires au Cameroun peuvent continuer à jouer leur théâtre. Le changement de système ne sera possible que grace à l’ingéniosité de nos compatriotes qui se battront avec les moyens locaux pour influencer nos lois sur le terrain à travers des débats souverains capables de dégager un consensus républicain.

En dehors de cela, nous continuerons à naviguer à vue avec ces prophètes de la révolution qui ne trouvent de réalité que dans leurs têtes! Un autre Cameroun est possible, mais il a besoin de tous les Camerounais. Soyons extrêmement vigilants!

Laziz Nchare, New York.

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