DÉCOUVERTE : LE CORONAVIRUS SE TRANSMET PAR L’AIR!?
Un faisceau de preuves suggèrent que la transmission du virus dans l’air ambiant est bel et bien possible. La question reste débattue, mais, en attendant, les Etats-Unis seraient sur le point de recommander le port du masque généralisé afin de limiter les risques.
Les grosses gouttelettes ne voyagent pas très loin, en général à moins de deux mètres d’une personne malade, puis elles retombent par gravité.
Les Américains bientôt encouragés à porter des masques de protection dans les lieux publics? Possible, avance le magazine Science qui croit savoir que les centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) seraient sur le point de modifier leurs recommandations à la lumière des récents résultats suggérant que le SARS-CoV-2, le virus entraînant le Covid-19, serait aussi transmis dans l’air ambiant via les aérosols.
Alors qu’on estimait jusqu’ici que le virus se propageait avant tout via de grosses gouttelettes éjectées par la toux, les éternuements ou les postillons, de nouvelles études suggèrent qu’il voyagerait aussi via l’air et les fameux aérosols, ces nuages de gouttelettes microscopiques – mille fois plus petites que les postillons – parfaitement invisibles à l’œil nu.
Aucun des travaux dont il est ici question n’en apporte une preuve définitive. Mais tous semblent «confirmer l’hypothèse de l’aérosolisation du virus lors de la respiration», rapporte le magazine Science en citant une lettre rédigée par Harvey Fineberg, membre de l’Académie nationale des sciences américaine et adressée à Kelvin Droegemeier, responsable du Bureau de la politique scientifique et technologique à la Maison-Blanche. Du très officiel donc, et peut-être de quoi amener à revoir les conseils prodigués à la population.
Si elle venait à être corroborée, cette hypothèse des aérosols changerait la donne. Les grosses gouttelettes ne voyagent pas très loin, en général à moins de deux mètres d’une personne malade, puis elles retombent par gravité. Deux voies d’infection sont dès lors possibles: lorsque ces postillons sont directement inhalés, ou bien lorsqu’ils contaminent des surfaces qui sont ensuite touchées par des doigts qui iront immanquablement sur la bouche, le nez ou les yeux. Dans les deux cas, la distanciation sociale et l’hygiène des mains, mantras répétés depuis le début de l’épidémie, suffisent à minimiser les risques.
Source : Le Temps