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DÉFERLEMENT DE RACISME CONTRE LES NOIRS EN CHINE: OÙ SONT DONC PASSÉS LES DIRIGEANTS AFRICAINS?

Par Amobe Mevegue

Le confinement qui découle de la vague de contamination par le covid-19, engendre un effet de loupe grossissante des mœurs humaines.

A Canton, dans le sud de la Chine, les africains en font l’amère expérience. Ils sont ouvertement victimes de racisme et d’exactions gouvernementales. Suspectés de propager le virus, ils sont sujets à des expulsions, interdictions iniques d’accès aux commerces et lieux publics.

Une situation dénoncée à la fois par les institutions continentales, et les plus hautes autorités de nombreux pays africains. Le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, a convoqué l’ambassadeur chinois auprès de l’UA. Ce dernier a témoigné d’une tonalité inédite, en appelant à « des mesures correctives immédiates ».

Il faut dire que les fréquentes manifestations de racisme à l’encontre des communautés africaines, sont généralement suivies d’ une impunité caractérisée dans la majorité des cas. Cette fois-ci pourtant, l’indignation a conduit à une convocation des ambassadeurs chinois à Lagos et à Accra. Une montée au créneau diplomatique qui a vu également, une représentation du Consulat Des Etats-Unis déconseiller aux Afro-Américains de se rendre à Canton sans doute pour éviter toute confusion.

Il y a peu, le youtubeur ghanéen Wodemaya avait dénoncé le commerce de vidéos dégradantes mettant en scène des enfants africains, sur la plateforme Taobao 淘宝, équivalente d’Amazon en Chine.
Le principe retenu, consistait à filmer ces enfants en leur faisant chanter en chinois, un refrain avilissant inscrit sur une pancarte.
« Je suis un monstre noir, et j’ai un QI très bas ! »

La léthargie des gouvernements africains est incompréhensible ! Aucun sursaut. Surtout lorsque l’on songe au volume de business et d’échanges commerciaux établis entre la Chine et l’Afrique. L’opinion publique et la société civile africaine préviennent. Elles seront désormais vigilantes, notamment grâce aux réseaux sociaux. Les gouvernements ne pourront plus faire longtemps preuve de laxisme, face à la pression exercée par les sentinelles ardentes, d’une nouvelle gouvernance africaine.

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