Europe

DES CHIENS QUI FONT DES TESTS ET DÉTECTENT LE COVID-19

Alors qu’on est en plein essor de la robotique scientifique, voici qu’on retourne subitement aux services des animaux pour aider l’homme en médecine en Europe. En Finlande, des chiens sont désormais employés  pour détecter le Covid-19.

La détection des personnes infectées par le coronavirus, qu’elles soient asymptomatiques ou pas, est devenue un élément-clé de la lutte contre l’épidémie. Tester une population entière, cependant, est très difficile. Les laboratoires ont une capacité limitée, les délais pour obtenir les résultats sont de plus en plus longs, sans parler du coût.

Des chercheurs finlandais  ont donc décidé d’utiliser des chiens, et leur odorat, pour repérer les malades. Et cette technique est déjà aussi arrivée en France.

En effet,  depuis le 1er mai, des chiens sont entraînés à Ajaccio à détecter une éventuelle odeur du coronavirus, dans le cadre d’un essai mené par vétérinaires et pompiers. Soutenu par la préfecture de Corse-du-Sud, de l’Agence Régionale de Santé de Corse et des hôpitaux ajacciens de la Miséricorde et Eugénie, et en collaboration avec la gendarmerie nationale, le programme, baptisé Nosais, s’est depuis bien développé.

Récemment, les chiens ont pu mettre en pratique ce qu’ils ont eu l’occasion d’apprendre. À Porto-Vecchio, le 23 juillet, deux malinois ont participé, pour la première fois, à une campagne de dépistage du Covid-19. Pour ce faire, « les chiens ont été entraînés à reconnaître l’odeur du Covid dans la sueur », détaillait Bruno Maestracci, directeur du Sis 2. « Nous appliquons des compresses sous le bras de volontaires. Sous l’autre bras, nous mettons des tubes qui seront eux transmis à l’université de Corse, à Corte, avec laquelle nous avons un partenariat afin de réaliser des analyses scientifiques. »

Mais est-ce que ça marche réellement ? Après comparaison avec un laboratoire, et « en fonction des chiens, on a entre 94 % et 98 % de sensibilité », annonce Aymeric Bénard, le vétérinaire-commandant du service d’incendie et de secours de Corse-du-Sud.

Et il ajoute qu’il est même arrivé que les chiens aient détecté le Covid-19 dans la sueur d’une personne, là où le test PCR s’était révélé négatif. Les animaux ont bel et bien eu du flair car un autre test, fait quelques jours après, a permis de confirmer que la personne était positive au Sars-CoV-2.

Cependant, Aymeric Bénard insiste : « Les chiens ne servent pas à remplacer les tests PCR. » « C’est plutôt un outil et un moyen supplémentaire de dépistage » du Covid-19. Il met également en lumière la reproductibilité du prélèvement, « à la portée de tout le monde », relativement peu contraignant. Et imaginer déjà, pourquoi pas, une utilisation dans les Ehpad ou les écoles, car il est vrai que le test PCR peut en rebuter certain par son mode de prélèvement (naso-pharyngé).

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