DES MORTS DANS L’ARMÉE CAMEROUNAISE: LES SECESSIONNISTES SE RENFORCENT
Encore des morts du côté de l’Armée Camerounaise. Le caporal-chef en service au Bataillon spécial a été tué à coups de manchettes à la fleur de l’âge lors d’un affrontement entre les forces de défense et de sécurité et les forces du mouvement de sécession anglophone qui veulent obtenir leur indépendance sous le nom d’Ambazonie. Officiellement, l’armée camerounaise déclarait en février avoir déjà perdu 24 soldats dans cette guerre. Mais d’autres sources parlent de centaines de morts. Plus les soldats camerounais se livrent aux exactions contre les populations civiles, les vieillards, brûlent les villages, plus les jeunes anglophones rejoignent les rangs des combattants sécessionnistes et utilisent les armes blanches contre les troupes de Biya. C’est la loi du Talion.
Tout récemment au cours d’un entretien, Ayaba Cho Lucas, le commandant en chef des forces Amazoniennes aurait déclaré contrôler plus de 10 000 soldats Ambazoniens sur le terrain. « Mes troupes sont en train d’encercler Buea et Bamenda, l’assaut est proche. Les forces du BIR qui sont arrivées comme renfort devraient venir avec leur costume noir et leur cercueil. Nous sommes prêts » Aurait-il déclaré.
De même, les militaires camerounais tuent les populations anglophones sans distinction entre civiles et les Forces armées qui brûlent les villages entiers et forcent les milliers de populations à l’exil dont déjà plus de 40 000 se retrouvent sans abri au Nigéria, parmi lesquels les blessés et les éclopés.
Voilà l’héritage que Biya laissera au peuple camerounais. Un pays jadis paisible, fièr de sa diversité culturelle, ethnique et linguistique , est progressivement en train de sombrer dans le chaos. Le pire c’est que vous trouvez encore des gens capables de soutenir ce criminel anthropophage. À croire que les Camerounais sont victimes du syndrome de Stockholm, si non, comment expliquer qu’un humain puisse aimer son bourreau ?
Combien de morts nous faudrait-il pour prendre conscience que Biya est un danger pour notre pays ?
Dr Modestine Carole Tchatchouang