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DES OFFICIERS DE L’ARMÉE CAMEROUNAISE CONDAMNÉS À VIE POUR DÉTOURNEMENT DE PRÈS DE 2 MILLIARDS

Des voyous en tenue qui, au lieu de défendre la république avec  » honneur et fidélité  » comme ils l’ont juré , se sont plutôt mis à piller les caisses des caisses de l’Etat en détournant des sommes colossales. Plus d’un milliard 500 millions de francs CFA volés par de respectables officiers de l’armée camerounaise qui mènent un train de vie de pacha, pendant que de malheureux soldats affamés, parfois sans casques, ni munitions , tombent au front.

Le 26 juillet 2019, 10 malfaiteurs  ayant participé au détournement de pas moins  de 1,5 milliard FCFA des caisses du Trésor public à travers le virement des salaires à 102 militaires fictifs,  ont été jugées coupables par le juge du Tribunal criminel spécial (TCS).

Après débats, le TCS a décidé  d’infligé à ces ripoux qui font honte au corps d’armée,  des condamnations allant de 10 ans de prison, à la perpétuité.

Parmi les condamnés figurent des personnels du ministère de la Défense (Mindef) en poste à l’époque des faits à la direction du Commissariat interarmée (Dircia), service où ont été créés les matricules fictifs ayant servi pour le paiement des salaires évoqués. Il s’agit notamment du colonel Epopa Gilles Théodore, ancien chef de bureau de solde et des effectifs et du commandant Ebogo Messi Jean Guillaume, ancien chef de bureau de la solde.

Mais, le hic est que les deux individus qui sont les cerveaux et qui ont été  condamnés à vie se sont évaporés dans la nature, bien avant la fin du procès. Comment est-ce possible, lorsqu’on sait que des présumés innocents et des journalistes sont jetés en prison pour diffamation sans procès ? Par où sont donc passés ces individus ? Ils ont bénéficié des complicités d’autres hommes en tenue corrompus qui les ont escortés jusqu’à la frontière.

À cette liste des malfaiteurs de l’armée qui ont été condamnés,  s’ajoute l’adjudant à la retraite Tialavet Bernard Bungha. Jacqueline Bayeck, bien que civil, ancienne cadre au ministère des Finances (Minfi) rattaché à la perception du Mindef et Paul Noulevem, a pris des galons dans le gang des braqueurs en tenue.

Les cinq  autres condamnés  sont d’anciens responsables de la microfinance dénommée Caisse nationale pour la promotion des investissements (Cnpi), structure ayant procédé aux paiements des fonds litigieux .

Cette microfinance recevait 30 % de l’enveloppe des salaires fictifs collectés. Le reste des 70 % de la cagnotte retrouvait les organisateurs de la fraude au Mindef.

Cette malversation a été éventrée après le décès en octobre 2009 de Johannes Mbati, créateur et dirigeant de la Cnpi. La bulle a éclaté à l’occasion d’une querelle de leadership visant à garder la main sur l’établissement financier. Comme dans  » les trois voleurs et l’âne « .

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