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DES OPPOSANTS CAMEROUNAIS DEMANDENT D’OUBLIER LE HOLD-UP ÉLECTORAL

Renoncer au holdup, une hérésie politique…

Christian Penda Ekoka avant de rallier Kamto pour une alliance politique avait fait savoir, dans différentes interventions, que la racine des maux du Cameroun se trouve dans l’architecture dévoyée de son leadership et de ses institutions politiques, qui sont fondamentalement orientées contre le développement et, par ricochet, contre l’émancipation des populations.

Au cœur du mal se trouve un système électoral verrouillé, non crédible, qui ne permet pas aux Camerounais depuis une quarantaine d’années de librement choisir leurs dirigeants et d’en évaluer périodiquement les performances.

Ayant étudié le régime Biya pendant quatre décennies, il savait que l’organisation des élections procédait d’une mascarade qu’il fallait à chaque fois banaliser pour revenir aussitôt au quotidien, au « business as usual », afin d’oublier ce moment important de la vie d’une nation et de passer à la banalité du train-train quotidien.

On se souviendra de l’interpellation de Grégoire Owona après l’élection présidentielle d’octobre 2018 alors que Kamto insistait à revendiquer son évidente victoire : « Kamto ça suffit, il faut tourner la page ! ».

En fait il fallait tourner à l’essentiel pour retomber dans l’impasse de la ruine du pays. Quelle légèreté !

Une convergence de point de vue entre les deux hommes, Penda et Kamto qui aujourd’hui ébranle le fondement de ce régime. C’est dans le même style qu’en 1992 ils amenèrent John Fru Ndi à abandonner la revendication électorale, et plus grave, à se satisfaire par la suite d’un processus électoral qui exigeait pourtant une réforme profonde pour afin de sortir le pays du cercle infernal de la misère.

Le discours est le même aujourd’hui, on passe à autre chose, il y a mieux devant. C’est là toute la colère du régime Biya et ses affidés, on tourne la page et passe à autre chose. Ils vont jusqu’à manipuler certains militant du MRC qui aujourd’hui ne se rendent pas compte que depuis 38 ans on leur dit qu’il y a mieux devant.

Les écouter aujourd’hui dire qu’il y a mieux devant, c’est se demander ce qu’ils faisaient auprès de Kamto. Rebelote.

Albin Njilo

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