DEUX PUISSANTS PRÉSIDENTS EN PRISON POUR 24 ANS ET 12 ANS
Un week-end qui va entrer dans l’histoire du monde: deux anciens puissants chefs d’État de deux grands pays, sont mis en prison chez eux! Park Geun-Hye, ancienne présidente de la république de Corée du Sud du 25 février 2013 au 10 mars 2017, jugée coupable d’abus de pouvoir et de corruption pour avoir accepté des promesses de pots-de-vin du grand groupe Samsung, a été condamnée à 24 ans de prison ferme par un tribunal de Séoul.
Par ailleurs, le juge Sergio Moro a ordonné, jeudi 5 avril 2018, l’incarcération de l’ex-président brésilien Luis Inacio « Lula » da Silva. Après avoir été protégé par ses militants qui étaient prêts d’imposer la résistance et créer le chaos dans le pays, l’ancien chef d’État a plutôt préféré se sacrifier et s’est volontairement rendu à la police fédérale de Curitiba, dans le sud du pays, et a passé sa première nuit en prison, dans une petite cellule de 15 m 2. Il a respecté les institutions du pays qu’il vient de diriger et qu’il était sur le point de reprendre les rênes au regard de sa popularité et les derniers sondages qui lui donnaient vainqueur de la prochaine élection présidentielle avec une écrasante majorité. Mais la Cour suprême lui a refusé, mercredi, sa demande d’habeas corpus, c’est-à-dire le droit de ne pas être emprisonné tant que tous les recours judiciaires n’ont pas été épuisés.
En juillet 2017, Lula a été condamné par le jugeSergio Moro à neuf ans et demi de prison pour corruption passive et blanchiment d’argent. Il a multiplié les recours pour éviter la prison. En janvier 2018, sa condamnation en appel a été aggravée à douze ans et un mois de prison. L’ancien président est accusé d’avoir reçu un luxueux appartement en bord de mer de la part d’une entreprise de bâtiment en échange des facilités pour l’obtention de marchés publics.
Président de 2003 à 2010, Lula, même étant en prison, demeure l’homme politique le plus populaire du Brésil et peut remporter l’élection étant derrière les barreaux. Il est parti du pouvoir dans la dignité sans modifier la constitution comme les dictateurs africains. Il part en prison sans provoquer la guerre civile et l’instabilité comme certains opposants africains qui se servent des rebelles et les mercenaires français pour arriver au pouvoir. Il n’est pas un politicard sans foi ni loi. Comme lui-même a déclaré devant ses milliers de partisans en larmes: 《 Je ne suis pas au-dessus de la loi》.
J. RÉMY NGONO
