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DEUX SUPPORTERS ANGLAIS SE SUICIDENT APRÈS LE FIASCO DU STADE DE FRANCE

Deux suppporters de Liverpool se sont suicidés après les traumatismes subis au stade de France, lors de la finale de la ligue des champions opposant leur club au Real Madrid. Les deux fans de Liverpool  avaient 52 et 63 ans.

Avant de commettre l’irréparable, ils n’ont pas laissé de mot, pas donné d’explication. Mais depuis cinq mois, ils racontaient à leur entourage le calvaire du Stade de France et les similitudes avec Hillsborough, où, en 1989, dans ce stade de Sheffield, au nord de l’Angleterre, des mouvements de foule et une sécurité défaillante avaient provoqué la mort de 97 personnes.

Bloqués pendant des heures, attaqués par des voyous, gazés par la policiers, des milliers d’Anglais ont vécu l’enfer, en mai dernier, à Saint-Denis. Jusqu’à devoir endurer ces mensonges des autorités et des accusations lancées contre eux. Les fans de Liverpool présents ont même été traités de hooligans. Des témoignages de détresse profonde, Peter Scarfe qui préside l’association d’aide aux victimes d’Hillsborough en a collecté des dizaines depuis la finale à Saint Denis. « Ces personnes envisagent sérieusement le suicide à cause du traumatisme psychologique subi, souligne-t-il. S’ils sont plus nombreux à venir nous voir, va-t-on devoir leur dire : ‘Non ! On ne peut pas vous aider.’ On ne veut pas se retrouver dans cette position. Les autorités françaises doivent vraiment se pencher là-dessus et se demander : ‘Comment peut-on aider ces gens ? Nous avons créé cette situation, comment pouvons-nous les aider ?' »

Lui-même n’était pas au stade de France mais il raconte qu’il n’a même pas pu regarder le match à la télévision. Il croulait sous les coups de téléphone et les messages. Des fans qui se trouvaient à Saint-Denis, incrédules et, pour certains, paniqués à l’idée de revivre une tragédie. « Nous étions complètement débordés au sein de l’association, se souvient Peter Scarfe. Certains supporters étaient terrifiés, d’autres au contraire, grâce à leur expérience, d’autres au contraire, grâce à leur expérience, sont restés très calmes et ont aidé tout le monde. »

« Nous avons aujourd’hui un groupe d’entraide sur WhatsApp pour ceux qui ont du mal à dépasser ce qui est arrivé au Stade de France. », a t-il déclaré sur France Info.

Ce groupe d’entre aide regroupe aujourd’hui 56 personnes. Président de l’association d’aide aux victimes d’Hillsborough, Peter Scarfe n’est pas psychologue, c’est juste un bénévole. Aujourd’hui, son association aide onze supporters en thérapie, pour qui le traumatisme de 1989 est remonté à la surface depuis la finale de Saint-Denis.

 

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