DEUX TENTATIVES DE COUP D’ÉTAT CONTRE PATRICE TALON
Le ministre porte-parole du gouvernement béninois a confirmé mercredi 1 er juillet une tentative de coup d’État avortée dans la nuit du 25 au 26 juin 2020. Il précise que « plus d’une dizaine de personnes ont été déférés pour des actes susceptibles de revêtir la qualification d’acte terroriste », mais il précise que, « rien ne confirme que ces individus s’apprêtaient à perpétrer ce qui se dit ». Et ce qui se dit, c’est qu’il y aurait eu une tentative de coup d’Etat avortée.
Il s’agit des militaires, mais aussi des civils qui ont été arrêtés la semaine dernière. Ils auraient en projet, de prendre en otage le haut commandement militaire pour montrer qu’il y a malaise dans le pays. Il n’y a pas eu un début d’action avant leur arrestation. Ils ont été infiltrés, épiés et surveillés. Ils sont placés en détention provisoire.
Des civils font partie des personnes interpellées. Me Hervé Sounkpon a assisté un des civils arrêtés. Il s’agit d’un modeste ouvrier poursuivi pour association de malfaiteurs et non dénonciation. L’avocat a obtenu sa libération et l’ouvrier est sous contrôle judiciaire. La commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, la CRIET, a tenu déjà son audience de première comparution, il y en aura d’autres pour aller au fond du dossier.
Au total, une quinzaine de militaires ont été arrêtés. Au nombre de ces présumés putschistes, le colonel Montan Kérékou, garde du corps du fils de l’ancien président Mathieu Kérékou.
En mars dernier, des militaires et policiers béninois avaient été mis aux arrêts dans une affaire d’achat d’armes devant servir pour un coup d’Etat. Selon les informations des autorités sécuritaires, les prévenus arrêtés en mars « se préparaient à renverser le régime en s’en prenant au président Patrice Talon et aux têtes de pont de son pouvoir».
La tentative de mars dont les autorités affirment avoir eu vent en décembre, porterait la marque de Pascal Tawès, ancien attaché militaire à l’ambassade du Bénin à Washington. En mars, l’affaire avait été également déposée sur la table de la Cour de représsion des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).