DONALD TRUMP ATTAQUE LA CHINE D’AVOIR PROPAGÉ LE » VIRUS CHINOIS «
Depuis que l’épidémie du coronavirus qui a commencé en Chine avant des’étendre dans le monde, la première puissance du monde et le géant asiatique n’ont cessé de multiplier les piques. Donald Trump multiplie les dénonciations d’un manque de transparence de la part de son homologue chinois Xi Jinping.
Les mesures du gouvernement américain, qui a rapidement interdit l’entrée aux Etats-Unis des personnes en provenance de Chine, ont provoqué la colère de Pékin. La tension entre les deux pays a même grimpé mardi 17 mars, la Chine se disant « indignée » par un tweet de Donald Trump parlant d’un « virus chinois ». De son côté, un porte-parole de la diplomatie chinoise a évoqué, sans preuve, l’hypothèse que l’armée américaine ait pu introduire l’agent pathogène en Chine.
« Les États-Unis soutiendront vigoureusement les secteurs d’activités, comme les compagnies aériennes et autres, qui sont particulièrement touchées par le virus chinois », avait tweeté le président américain lundi soir .
Le lendemain, mardi, il a défendu l’usage de cette expression. « (Le virus) est venu de Chine. Je pense que c’est une formule très exacte », a déclaré Donald Trump.
« Nous sommes fortement indignés », a réagi le ministère chinois des Affaires étrangères, voyant dans ces propos une « stigmatisation » de son pays. L’agence de presse officielle Chine nouvelle a elle dénoncé, de façon générale, l’utilisation d’expressions « racistes et xénophobes pour rejeter la responsabilité de l’épidémie sur d’autres pays ».
Un autre porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, est allé plus loin en laissant entendre, jeudi dernier, que l’armée américaine aurait pu introduire le virus dans le pays.
Dans un entretien téléphonique, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a fait part lundi au plus haut responsable du Parti communiste chinois (PCC) pour la politique étrangère, « des fortes objections américaines » face aux « efforts » de Pékin pour « faire porter le chapeau aux Etats-Unis pour le Covid-19 », selon le département d’Etat. « Le secrétaire d’Etat a souligné que le moment était mal choisi pour semer la désinformation et des rumeurs abracadabrantes », ajoute le communiqué.
On croyait la hache de guerre enterrée. Que non! Donald Trump est revenu en charge.
« Cela se serait beaucoup mieux passé si on avait su tout cela quelques mois plus tôt. Cela aurait pu être cantonné dans une région de Chine d’où c’est parti », a déclaré jeudi 19 mars Donald Trump.
« Le monde paie le prix fort pour ce que (les Chinois) ont fait », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse, employant une nouvelle fois la formule controversée de virus chinois.
Les autorités chinoises ont initialement été critiquées pour un manque de transparence et une lenteur à réagir face à la propagation de ce coronavirus alors inconnu. Mais la Chine a ensuite pris des mesures de confinement draconiennes et l’épidémie a connu un net ralentissement dans le pays, tout en se propageant dans le reste du monde.
« Certaines personnes aux États-Unis tentent de salir le travail de la Chine contre l’épidémie et de fuir leurs responsabilités en les rejetant sur la Chine », a réagi Geng Shuang, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
« Cette façon de faire fait fi des énormes sacrifices consentis par les Chinois afin de protéger la sécurité sanitaire », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse régulière.
Geng Shuang a assuré que les autorités chinoises avaient commencé dès le 3 janvier à informer les États-Unis de la situation épidémique et maintenu une communication étroite depuis lors.
Le porte-parole a dénoncé une contradiction de Donald Trump, soulignant que le président américain avait à de nombreuses reprises salué la Chine pour sa transparence et ses informations.
Depuis quelques jours, le locataire de la Maison Blanche utilise toutefois de façon répétée l’expression virus chinois pour désigner le nouveau coronavirus.Beaucoup estiment qu’il emploie sciemment le terme afin de rejeter sur la Chine la responsabilité de la crise sanitaire aux États-Unis – où la maladie Covid-19 a déjà touché plus de 9 400 personnes dont 150 sont décédées