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DONALD TRUMP VEUT BOXER SES AVOCATS DEVANT LA TÉLÉ

Pour son second procès en destitution, Donald Trump a dû constater devant sa télé que ses avocats étaient tatillons et manquaient de personnalité face à la charge des procureurs.

À l’ouverture des débats, les procureurs s’étaient concentrés sur la funeste journée du 6 janvier, diffusant une vidéo choc pour rappeler la violence de l’attaque sur le Capitole, dans laquelle cinq personnes sont mortes. Leur montage juxtaposait le discours du président devant les manifestants réunis à Washington ( » battez-vous comme des diables « ) et les images des manifestants entrant de force au Capitole et fouillant tous les coins et recoins pour s’en prendre aux parlementaires.

Les faits montrent que  » le président Trump n’a pas été le témoin innocent d’un accident « , comme ses avocats le suggèrent, mais qu’il  » a abandonné son rôle de commandant-en-chef pour devenir l’incitateur-en-chef d’une dangereuse insurrection « , a résumé Jamie Raskin, qui dirige cette équipe de procureurs.  » Donald Trump a perpétré un immense crime contre notre Constitution et notre peuple  » et « il doit être condamné par le Sénat américain « , ce qui le rendrait inéligible, a plaidé Jamie Raskin.

Absent physiquement, l’ex-président a assisté ulcéré au spectacle affligeant offert par sa nouvelle équipe d’avocats pour la première journée d’audience, mardi au Sénat, en fulminant devant sa télévision dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Selon ses proches, cités par les médias américains, son degré de colère s’élevait à huit sur une échelle d’un à dix.

Aussitôt la première journée du procès  achevée, les critiques ont fusé à l’égard de Bruce Castor. L’avocat, qui défend l’ancien président accusé d’avoir soufflé sur les braises dans l’assaut du Capitole le 6 janvier, a en effet manqué son entrée en scène et s’est attiré les foudres du magnat de l’immobilier, qui, furieux, pouvait casser son écran.

Sur les bancs des sénateurs démocrates mais aussi des républicains, les commentaires acerbes se sont vite faits entendre. « J’ai entendu beaucoup d’avocats plaider et ce n’était pas l’un des meilleurs », a vilipendé John Cornyn, sénateur républicain, précisant que l’homme de loi parlait « pour ne rien dire. » Sa consœur, la sénatrice Lisa Murkowski s’est, elle, dite « atterrée » : « Je ne vois pas où il voulait en venir ».

Là où il y a un an, les avocats brillants et ténors du barreau défilaient lors du premier impeachment, les candidats ne se bousculent plus pour défendre l’ancien président accusé d’avoir encouragé l’assaut sur le Capitole le 6 janvier. L’équipe menée par Butch Bowers choisie pour assurer sa défense, lui a tourné le dos dix jours avant le début du procès. Selon les médias américains, le différend portait sur la stratégie de défense, Donald Trump souhaitant l’axer sur les accusations de fraude.

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