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EMMANUEL MACRON APPORTE SON SOUTIEN À ALASSANE OUATTARA

Alors qu’il avait annoncé ne pas vouloir s’immiscer à l’élection présidentielle et les multiples sollicitations de l’opposition qui sollicitait son arbitrage sur la candidature d’Alassane Ouattara jugée anticonstitutionnelle, le président français, Emmanuel Macron, a adressé dimanche 15 novembre 2020, un message de félicitation à son homologue ivoirien, suite à sa réélection à la présidence de la République de Côte d’Ivoire.

« A la suite de la confirmation par le Conseil constitutionnel de votre réélection à la présidence de la République de Côte d’Ivoire, je tenais à vous féliciter et vous transmettre, ainsi qu’au peuple ivoirien, tous mes vœux de succès », a déclaré Emmanuel Macron.

« La Côte d’Ivoire peut compter sur le soutien de la France pour continuer à bâtir un partenariat étroit, propice à une croissance inclusive, bénéfique au développement économique et social de nos populations, à la hauteur de l’amitié ancienne et unique qui les lie », a conclu le Président français.

Dans une lettre ouverte, le candidat du Front populaire ivoirien (FPI) devenu porte-parole de l’opposition , Pascal Affi N’Guessan, dénonçait le 2 septembre un coup d’Etat institutionnel : «Votre parole est très attendue. En ne cautionnant pas ce coup de force institutionnel, en exigeant des élections transparentes et inclusives, vous serez fidèles aux valeurs démocratiques issues des Lumières dont la France est porteuse», écrit-il. Quelques jours plus tôt, l’ex-Premier ministre Guillaume Soro, candidat à la présidentielle malgré son exil à Paris et une condamnation par la justice ivoirienne, dénonçait le «silence assourdissant» de la France sur la situation en Côte-d’Ivoire.

Pendant ce temps, plusieurs ministres appartenant à la mouvance présidentielle avaient fait le déplacement à Paris pour défendre la candidature d’Alassane Ouattara auprès de quelques médias français.

Alassane Ouattara avait d’ailleurs  déjeuné avec Emmanuel Macron à l’Élysée sur un air de campagne présidentielle alors que Paris prétendait se débarrasser des «vestiges» et des «oripeaux» de la Françafrique. «Il devra assumer le passé de la relation entre les deux pays et ne pourra s’abriter derrière une apparente neutralité, avait  réagi  Franck Hermann Ekra. Quoi qu’il fasse, on lui reprochera sa position d’ingérence.» Emmanuel Macron a donc laissé tomber son masque.

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