EMMANUEL MACRON DONNE DES INSTRUCTIONS À PAUL BIYA: VOICI LES DÉCISIONS
« La contribution de la France en hausse de 15% », vient d’annoncer le président français Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron a annoncé jeudi à Lyon une hausse de 15% de la contribution française à la lutte contre le sida. La France, qui verse actuellement 1,08 milliard de dollars, n’avait plus augmenté sa contribution depuis 2010.
La présence de Paul Biya à ce sommet est indispensable dans la mesure où le Cameroun a bénéficié de l’appui du Fonds Mondial depuis 2003 pour une valeur globale de 315.327.841.225 milliards de FCFA. Ceci à travers 19 subventions reçues (8 pour le sida, 7 pour le paludisme et 4 pour la tuberculose). Le Cameroun est aussi inscrit aux discussions en matière de politique globale pour la pérennité, la transition et le co-financement du Fond (PTC).
Le FM souhaite utiliser son influence et ses ressources pour attirer les investissements nationaux en faveur d’activer le processus d’éradication de ces 3 maladies. C’est ainsi que le financement du Plan Stratégique National de Lutte contre le Sida 2018-2022 représente simultanément à lui seul 626.420.398 Euros à mobiliser.
En marge de cette conférence du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Emmanuel Macron et Paul Biya ont eu un tête à tête ce jeudi pour évoquer ensemble la mise en œuvre des conclusions du » Grand dialogue national » au Cameroun.
Selon les indiscrétions du Quai d’Orsay , le président français entend profiter de cette rencontre pour « conforter le Biya dans son engagement à mettre en œuvre les résolutions du Grand dialogue national « . Selon des sources concordantes, la France ne veut ni la sécession, ni le fédéralisme au Cameroun sollicité par les Camerounais anglophones. Elle va donc continuer à soutenir Paul Biya dans sa politique de décentralisation jamais aboutie depuis plus de deux décennies.
Alors que Paul Biya croyait résoudre la crise anglophone par la guerre, les États-Unis, le Parlement européen et l’ONU lui ont exigé d’aller vers le dialogue. Silencieuse, la France qui vend les armes au régime de Yaoundé, s’est rendue compte que la crise s’enlise. Elle a ainsi changé le fusil d’épaule. Dans une déclaration devant la presse camerounaise, Emmanuel Macron a réclamé le dialogue et s’est dit prêt à accompagner le gouvernement camerounais pour la résolution de cette crise.
Cependant, le chef d’État français qui a déclaré soutenir le Gouvernement et le peuple camerounais pour une résolution de la crise « sans ingérences extérieures », a aussitôt ajouté que » la France est pour la décentralisation et l’intégration régionale » Autrement dit, la France, bien avant le dialogue, a instruit à Paul Biya la feuille de route sur la décentralisation, et lui a interdit la voie du retour au fédéralisme, encore moins, la sécession. Le chef d’État camerounais qui s’est autoproclamé » meilleur élève de la France », est donc reparti voir son maître pour rendre la copie du Grand dialogue national , et recevoir la correction avant la mise en application des leçons reçues à Lyon.
La France vient d’ailleurs d’envoyer un nouvel ambassadeur au Cameroun en la personne de Christophe Guilhou, qui a présenté ses lettres de créance au Président de la République Chef de l’Etat et du gouvernement Cameroun Paul Biya . Preuve que les relations sont au beau fixe entre la France et sa nouvelle colonie.