EN VOULANT DEVENIR MÉTISSE UNE ARTISTE FINIT COMME UN POISSON FUMÉ
» Les Laboratoires Carine Mongoue (CARIMO) est un institut de beauté et de formation qui s’occupent de tous les problèmes de peaux noires et métissées, Acnés, tâches, Teint Metisse, Teint Caramel, Teint Ebene. La gamme des Laboratoires Carine Mongoue est spécialement formulée pour éclaircir progressivement et de façon naturelle l’épiderme tout en respectant les règles de la santé cutanée. » Tel est le message publicitaire publié par Carine Mongoue, dont la spécialité est de proposer des produits éclaircissements. Mais depuis quelques semaines, elle est accusée de vendre des produits nocifs qui brûlent la peau.
Dans un entretien accordé à la Griote TV, l’artiste Dona Chou qui affiche un visage horrible sur les réseaux sociaux , affirme être victime de brûlure de la peau due aux produits de la marque Carimo. Elle révèle avoir utilisé la gamme « teint métisse », de cette marque depuis 2015 pour changer, ou améliorer sa peau, et ressembler à Carine Mongoue. Mal lui en a pris.
» Ses affiches et ses publications avaient attiré mon attention. Sa peau était belle, lumineuse, éclatante et uniforme, sans tache. Elle était à l’époque sur la nouvelle route omnisport. Je me suis donc rapprochée d’elle parce que je voulais faire soigner mon teint, en lui ajoutant un coup d’éclat, de la douceur et du lisse », explique-t-elle.
Au début, les produits semblaient répondre à ses attentes. Cependant, quelque temps après, des désagréments ont commencé à se manifester. « J’ai pris 10 ans de plus en quelques mois, plaque noire et claire, desquamation de la peau, rougeur, sensibilité aux rayons solaires, noirceur accélérée, rare douleur « , témoigne la malheureuse artiste multicolore.
Et en 2017, la dégradation de sa peau s’accélère ave des rougeurs sur son visage . » Puis en 2019, par des points blancs sur le corps en particulier aux jambes et bras de façon accentuée et des comédons sur le visage. En 2020 teint instable tantôt sombre tantôt éclatant malgré leurs recommandations. 2021, apparition des plaques claires sur mon front suivies par une plaque noire sous mon nez et ceci des mois plus tard. En 2022, propagation sur l’ensemble du visage accompagné de rougeurs, vieillissement de la peau, brûlures, douleur, perte total d’éclat « , poursuit-elle.
« Quand mon état a empiré et que la promotrice a vu mes photos, elle m’a tout de suite rejetée et reniée .Elle ne me reconnaît plus comme sa fidèle cliente et partenaire d’il y a quelques années. Et m’a ailleurs bloquée sur watsapp, m’abandonnant à mon triste sort. Aucune compassion de sa part. En effet, même notre amitié n’a pu l’amener à me porter secours ne serait-ce que moralement. », se lamente l’artiste brûlée.
« J’ai dû faire un voyage pour l’étranger pour m’isoler où personne ne me connait. Là-bas, je n’ai même pas pu savourer mes sorties puisque l’exposition au soleil était devenue une pénitence pour moi. Me voyant condamnée à ce point, j’ai décidé de dénoncer pour sauver les consommateurs des produits décapants ou éclaircissants en général parce que ce que je vis depuis n’est pas à souhaiter à un être humain. », conclut-elle.
C’est suite à un reportage de France 24 sur le phénomène des produits blanchissants vendue par une députée camerounaise Nourane Forster, que le ministre de la Santé a frappé du poing sur la table. La publicité et la commercialisation de ces produits sont interdites, selon la décision ministérielle du 19 août 2022. Ces substances, selon les professionnels de la santé, sont nocives pour la santé et sont à l’origine des maladies en pleine recrudescence comme le diabète, le cancer et l’hypertension artérielle.
Déjà en octobre 2020 au Cameroun, la marque de cosmétique camerounaise « Carimo », s’est vue être pointée du doigt par les internautes car ceux-ci ont fustigé sa campagne publicitaire de produits décapants affichée un peu partout dans la ville de Yaoundé. Le ministre de la Communication avait alors demandé le retrait de affiches et l’interdiction de cette campagne publicitaire.