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ENCORE UN PRISONNIER ANGLOPHONE QUI MEURT ÉTANT ENCHAÎNÉ SUR LE LIT D’HÔPITAL

Encore et encore plus fort jusqu’à la mort dans les traitements cruels, inhumains et dégradants contre les détenus des régions anglophones déportés et jetés dans les cachots par les criminels du régime Biya.   Sama Ivo a rendu l’âme ce 9/09/2020 dans un hôpital à Douala.

Victime de cruels sévices corporels au moment de son arrestation, Sama Ivo était détenu à la prison centrale de New Bell à Douala, enchaîné jusqu’à sa mort. Il vient s’ajouter à une longue liste de Camerounais des deux régions  anglophones qui, avant de succomber, sont broyés par le terrible colonel Émile Bamkoui.

Sam Ivo vient de subir le même sort que Thomas Tangem décédé le 5 août 2020 à l’hôpital central de Yaoundé, à  5h30, emporté par la maladie, étant enchaîné jusqu’au dernier souffle . La publication de l’une de ses photos sur la toile a suscité l’indignation .

Thomas Tangem était détenu à la prison centrale de Kondengui depuis octobre 2017. Il avait été interpellé à Buéa dans le Sud-Ouest, pour soupçons de complicité avec les séparatistes. Selon les informations, Thomas Tangem avait été accompagné à l’hôpital  alors qu’il était déjà mourant. « Le responsable de la communication et des médias pour la défense d’Ayuk Tabe et d’autres détenus poursuivis dans le cadre de la crise anglophone annonce avec profonde douleur, le décès de Tangem Thomas, décès survenu dans la matinée de ce 5 aout 2020 à l’hôpital central. Papa Tangem est mort enchainé pour la satisfaction des responsables de la prison et de l’administration judicaire. Le corps a été gardé à la prison centrale de Yaoundé », avait  précisé Me Amungwa Tanyi, responsable de la Communication.

Après l’annonce du décès, les prisonniers anglophones avaient  manifesté leur mécontentement au sein de la prison centrale de Kondengui. Le défunt était âgé de 57 ans Selon Me Christopher Ndong, avocat chargé d’assurer la défense des prisonniers poursuivis dans le cadre de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le défunt était souffrant depuis trois ans. Il attendait toujours d’être jugé depuis son arrestation en 2017.

Bien avant sa mort,  Me Felix Agbor Balla, le président du Centre des droits de l’homme et de la démocratie en Afrique attirait l’attention des autorités judiciaires sur l’état de ce prisonnier.

Depuis le déclenchement de la crise anglophone la prise en charge des détenus malades dans les formations hospitalières reste une véritable préoccupation. Éloignés de leurs familles, les prisonniers anglophones  hospitalisés ne sont souvent abandonnés à eux-mêmes.

Ce décès intervenait quelques semaines après celui du journaliste Samuel  Wazizi torturé dans un lieu secret . Plus d’un an après, sa famille n’a toujours pas reçu son corps pour faire le deuil et procéder à l’inhumation.

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