ENCORE UNE ATTAQUE VIOLENTE CONTRE L’ARMÉE FRANÇAISE AU MALI
Six militaires français ont été blessés, ce vendredi, dans la matinée, dans le Gourma malien lors d’une attaque par un véhicule suicide piégé, a annoncé l’Etat-major des armées. Le pronostic vital des six membres de la Force Barkhane n’est pas engagé.
En début de matinée de vendredi , dans le sud du Mali, un véhicule inconnu s’est dirigé à vive allure vers des éléments de la Force Barkhane alors en opération conjointe avec des militaires maliens.
Un véhicule blindé de combat d’infanterie s’est alors interposé pour protéger les autres éléments de la force. Devant cette manœuvre, le conducteur du véhicule suicide piégé a fait déclencher sa charge.
Les six militaires français ont été immédiatement pris en charge. Ils ont été évacués par hélicoptère vers l’hôpital militaire de Gao. Trois d’entre eux feront l’objet d’un rapatriement vers la France samedi matin.
Le bilan est particulièrement lourd en ce début d’année pour l’armée française, qui déploie 5.100 hommes au Sahel aux côtés des armées du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger). Le 2 janvier, deux soldats dont une femme, tous deux du 2e régiment de hussards de Haguenau, près de Strasbourg (Est), avaient été tués dans leur véhicule blindé léger (VBL), « objet d’une attaque à l’engin explosif improvisé » lors d’une mission de reconnaissance et de renseignement.
Cinq jours avant, trois soldats du 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse (Est) avaient été victimes eux aussi d’une bombe artisanale. Ces deux attaques mortelles ont été revendiquées depuis par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.
Depuis 2013, 50 soldats français ont été tués au Sahel dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane.