ENVAHISSEMENT DE LA PELOUSE DE JAPOMA : LA CAF VA SANCTIONNER
Chaque coin de rue des quartiers dans les villes et villages de ce pays est suffisant pour en faire un terrain de jeu où on tape dans la balle à tous les âges. Là où deux ou trois sont réunis, ça parle football. Et, bien évidemment, partout où on joue au football, ils s’empressent de se masser tout autour pour être témoins privilégiés du spectacle.
Avec cette CAN, il était impensable d’imaginer que cette passion débordante des camerounais pour ce football ne les rattrape pas. Si, les premières journées de cette compétition ont donné quelques frayeurs du fait de ce qui s’apparentait comme étant un désintérêt du public camerounais pour une compétition qu’ils ont appelée de tous leurs vœux, il y a lieu cependant de relever que depuis la fin de la première journée, grâce à une batterie d’actions et de mesures prises ça et là, le public a pris possession des stades et le manifeste assez ouvertement.
En plus d’afficher assez bruyamment sa sympathie pour certaines équipes autre que le pays organisateur, le public camerounais et particulièrement celui de Japoma, s’est une nouvelle fois distingué.
Douala est la ville par laquelle le football est entré dans ce pays ; on serait donc tenté de dire que ce public est plus passionné que les autres. Ce qui se fait à Douala est unique en son genre. La fin du match Côte d’ivoire – Algérie a livré un spectacle comme on n’en voit qu’à Douala : l’envahissement de l’aire de jeu par les spectateurs. Et ce n’est pas le premier fait du genre.
Déjà lors du match retour Cameroun – Côté d’Ivoire comptant pour l’avant dernier tour qualificatif de la coupe du monde Qatar 2022, juste quelques secondes après le coup de sifflet final, l’aire de jeu fut envahie pas des centaines de supporters. Ils ont récidivé hier, certainement en extase après la brillante victoire des éléphants sur les fennecs.
L’on peut comprendre que ce public, à travers de tels actes, veuille manifester sa joie en communiant avec ses fans la victoire d’une part, mais aussi montrer à ceux-là qui ont voulu l’écarter des stades, qu’ils étaient totalement dans l’erreur en prenant certaines mesures qui n’auront finalement eu pour effet que de le décourager et de l’éloigner de cette compétition. En tout cas, c’est l’impression qu’on peut se faire en analysant les images de l’envahissement de l’aire de jeu par certains spectateurs hier puisque les mêmes sont revenus reprendre leurs places dans les gradins pour assister tranquillement au second match Mali – Soudan.
Même s’il n’y a eu aucun dommage à déplorer, il faut néanmoins dénoncer ce genre de comportement.
En effet, de telles attitudes, dans le contexte sanitaire actuel, sont à proscrire. Quand on sait quels sont les allègements qui ont été faits pour permettre aux grand nombre d’assister aux matchs dans les stades, on ne peut que regretter de tels comportements qui pourraient amener les organisateurs à revoir un certain nombre de dispositions.
Ensuite, l’intégrité physique des uns et des autres peut être dangereusement atteinte. Tous qui envahissent l’aire de jeu ne sont pas toujours animés de bonnes intentions.
Enfin, et ceci dans l’intérêt des fans de football de la ville de Douala, il ne faut pas donner le moindre prétexte aux autorités de la CAF d’exclure le site de Japoma pour la suite de la compétition. Japoma est déjà dans le viseur de la CAF à cause de sa pelouse qui a été très décriée ; l’envahissement de l’aire de jeu, peut être le prétexte de trop pour parvenir à cette décision.
Douala est la ville par laquelle le football est entré dans ce pays on ne le dira jamais assez; c’est le berceau footballistique du pays, ce serait très désolant de priver cette ville qui respire football du reste du tournoi, elle, qui est supposée l’abriter jusqu’aux stades demi-finales.
Au-delà de ce volet sportif, il faut également penser à toutes ces activités génératrices de revenus qui se sont greffées à cette CAN et qui font le bonheur de beaucoup de personnes. Une délocalisation causeraient d’énormes préjudices à beaucoup d’activités.
Que les spectateurs, accompagnent les autorités de la ville au premier rang desquelles le gouverneur de la région du littoral qui s’activent bec et ongle pour que Japoma poursuive l’aventure de la CAN jusqu’au stade où cela a été fixé. Si la question de la pelouse semble évacuée, il ne faut pas créer une autre source de tension.
La CAN est sucrée et ce sera avec Japoma.
Georges RIM.