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EX-MINISTRE DE LA JUSTICE , AMANTE DE CHEF D’ÉTAT, ELLE EST JETÉE EN PRISON ET PRÉSENTÉE COMME TERRORISTE

C’est ce vendredi que se tient le procès tant attendu  de Reckya Madougou à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme ( CRIET) au Bénin. Le dispositif sécuritaire a été renforcé. Des agents de la police républicaine procèdent aux fouilles systématiques, à savoir : les pièces administratives et le pass sanitaire de ceux qui désirent assister au procès. Les parents et amis de l’ancienne conseillère spéciale chargée de la microfinance et amante du président togolais Faure Gnassingbé ont effectué massivement le déplacement de la CRIET. Arborés de tee-shirts, sur lesquels on peut lire, « FREERECKYA » .

«Nous préparons cette audience, ce procès avec toujours la même sérénité, la même détermination du coté de la défense. Nous osons croire qu’il aura un sursaut de justice, puisqu’à l’heure actuelle, tel que l’instruction et l’enquête ont été menées, cela laisse penser que les conditions d’un procès équitable et indépendant ne sont pas garanties pour madame Madougou», déclare Maître Renaud  Agbodjo, l’un des avocats de Reckya Madougou.

Ex-ministre de la Justice de Thomas Boni Yayi dont elle était très proche, Reckya Madougou  n’a pas ménagé ses efforts, alors qu’elle était conseillère intime du président togolais, pour amener l’ancien et le nouveau président béninois à enterrer la hache de guerre. Elle aura joué de sa proximité avec Faure Gnassingbé, mais aussi de ses liens avec certains des hommes clés du dispositif d’Alassane Ouattara, au premier rang desquels feu Hamed Bakayoko.

Patrice Talon devenu président de la république, Rockya Madougou a commis l’erreur de déclarer sa candidature  à la magistrature suprême dans son pays. Et, de l’avis de ses proches et partisans, c’est ce qui lui vaudrait aujourd’hui d’être enfermée depuis mars 2021, à la prison civile de Misérété, sous le coup d’accusations « d’atteinte à la sûreté de l’État », d’« association de malfaiteurs » et de « terrorisme ».

D’une source proche du procureur special la CRIET, on apprend que Reckya Madougou ne serait plus poursuivie pour avoir financé l’assassinat d’une personnalité politique de Parakou comme le procureur de la CRIET l’avait dit lors de ses sorties sur le dossier au lendemain de l’arrestation de l’opposante.

Alors qu’il a cherché vainement des preuves matérielles pendant 9 mois pour soutenir la théorie de tentative d’assassinat de Charles Toko qui serait la cible, il a été demandé à Mario Métonou de laisser tomber cette voie et de  »se débrouiller » pour un chef d’accusation inattendu. Le procureur spécial de la CRIET aura donc la difficile mission de faire porter la responsabilité de l’incendie de l’usine de coton de Kandi lors des manifestations après élections législatives exclusives de 2019 à Reckya Madougou.

Étrange d’accusation et ridicule pourrait-on dire quand on se souvient que les auteurs des faits avaient été arrêtés et libérés en vertu de la loi d’amnistie.

De plus, lesdits auteurs n’ont aucun lien avec Reckya Madougou et leurs poursuites n’ont jamais établi un quelconque lien avec Reckya Madougou. Cette dernière qui d’ailleurs n’a jamais été candidate à ces législatives de 2019.

«Ce Procès est un coup politique et médiatisé. Tout a été planifié et nous l’avons dénoncé. Je vois que votre juridiction ne donne aucune garantie d’indépendance.

L’image de votre pays est vraiment remise en cause. Le président Patrice Talon lui-même lors d’une interview à RFI avait dit que le procès se déroulera dans les bonnes conditions. Les gens qui ont été condamnés récemment devant votre cour sont des opposants politiques. », a fait observer  Me François Antoine Vey avant d’être  interrompu par le Président des céans.

Mais il réussit à poursuivre : « Je vous demande d’acquitter Reckya Madougou et d’annuler la procédure à la fin du procès. »

Ci-dessous un témoignage pour comprendre cette rocambolesque affaire :

« L’écho silencieux des peines infligées, les blessures vives des humiliations subies ainsi que le traumatisme du viol de ses droits n’ont pas cessé de fendre les cœurs. Mais Reckya Madougou, la prisonnière politique de Patrice Talon reste debout, sereine, fière et farouche. Et plus que jamais déterminée pour affronter et dire à cette justice scélorosée par des homme sans couilles, à ces ténébreux magistrats de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet) qu’elle n’a jamais été et ne sera pas la terroriste désignée.

En vérité, vendredi , Reckya Madougou ne sera pas jugée d’actes supposés ou non de terrorisme. Encore moins d’association de malfaiteurs. Mais plutôt pour avoir dignement pris la défense de l’orphelin errant, de la veuve désespérée, du chômeur oublié et de toutes ces béninois en quête juste et normal d’espoir. Qu’on ne vous trompe guère !

Reckya Madougou n’est pas une terroriste. Encore moins celle doigtée par les ploucs de l’ambiante autocratie en cours. Jamais, elle ne l’a été et jamais elle ne le sera. Bille en tête, cette femme d’honneur est une patriote ayant toujours porté le Bénin en écharpe et dont l’action servira à coup sûr d’exemple à des générations.

Reckya Madougou n’est pas une terroriste. Ses dernières années, ses responsabilités et ses priorités ont toujours porté sur l’entrepreneuriat afin de mieux lutter contre la pauvreté dans les pays africains et de favoriser l’inclusion financière. Très combative, conquérante et infatigable, elle n’a appris qu’à imaginer le futur pour les jeunes et les femmes et bien convaincue qu’agir est un devoir.

Reckya Madougou n’est pas une terroriste. Militante des libertés, plusieurs fois Ministre de la République du Bénin et Garde des Sceaux, Experte internationale en Finance Inclusive, Conseillère de plusieurs Chefs d’Etat en Afrique, elle est une des super-référence de l’économie sociale en Afrique. Pas une terroriste.

Reckya Madougou n’est pas une terroriste. Son objectif n’est pas de sauver la veuve et l’orphelin, ou le Bénin. Sa mission est presque plus ardue : dire la réalité, suggérer un nouvel espoir, faire triompher la vérité et proposer une nouvelle offre. Sa faute est de l’avoir exprimer haut et fort.

Reckya Madougou n’est pas une terroriste. Elle est une mère de famille, une femme de cœur et généreuse. Son procès est l’ènième coup et le plus fatal porté par Patrice Talon à la démocratie et à ses fils. Mais c’est oublié que…

« Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles ».
Albert Camus

#FreeReckya
#DeboutAvecReckya
#TeamRM »

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