EXPLOSIF! LES NOMS DES PATRONS DES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS CAMEROUNAIS IMPLIQUÉS DANS LA DÉCAPITATION DE LA GARDIENNE DE PRISON
Par Michel Biem Tong, journaliste web en exil
L’assassinat lâche de la gardienne de prison Florence Ayafor le 29 septembre dernier (veille de l’ouverture du grand dialogue national à Yaoundé) n’a pas seulement des commanditaires et des exécutants, mais aussi des facilitateurs qui ne sont ni plus ni moins que les services secrets camerounais. Parmi les services d’intelligence qui doivent en répondre en premier lieu se trouvent la Division de la sécurité militaire (Sémil) du ministère de la Défense et la Délégation générale de la recherche extérieure (Dgre).
En effet, si le soldat de la Marine anglaise et activiste contre-révolutionnaire anglophone Ma Kontri Pipo Dem a rendu publics le 30 septembre 2019 (quelques heures après la commission du crime le 29 septembre) sur son site de propagande kontripipo.com tous les renseignements sur le nom de la victime (Florence Ayafor), le village dont elle est originaire (Awing), sa profession (gardienne de prison à Bamenda), les circonstances de son enlèvement (elle revenait d’un deuil à Pinying), cela signifie que les services de renseignement camerounais ont transmis tous ces détails-là à Ma Kontri Pipo Dem quelques jours où heures avant le coup fatal.
Toutes ces précisions sur la victime que détenaient Nkonda Titus Aghen aka Ma Kontri Pipo Dem quelques heures avant son assassinat, sa mutilation et sa décapitation filmée et diffusée est la preuve que Florence Ayafor faisait l’objet d’une filature des jours durant. En guise de rappel, Florence Ayafor était étiquetée comme une sympathisante de la cause séparatiste du fait de son attention et de sa gentillesse envers les détenus de la prison de Bamenda arrêtés parce que soupçonnés d’être des militants de la cause indépendantiste.
Le patron de la Délégation générale de la recherche extérieure (DGRE), Maxime Eko Eko et surtout le commandant de la Sémil, le colonel voyou et assassin Emile Joël Bamkoui (puisque nous sommes dans un contexte de guerre), devraient se retrouver sur le banc des accusés afin de dire quel type de collaboration les services d’intelligence dont ils ont la responsabilité fournissent à Ma Kontri Pipo Dem.
Véritable laboratoire du crime et de la torture, la Sécurité Militaire joue un rôle très important dans la stratégie contre-révolutionnaire mise en place par le pouvoir de Yaoundé pour contenir les groupes armés séparatistes anglophones. Lorsque le 23 octobre 2018, le démon au galon de colonel qui dirige ce machin m’a fait auditionner de manière tout à fait arbitraire par un des hommes de main, j’ai appris d’un agent de la Sémil que : « nous avons mis en place une stratégie pour diviser les groupes armés séparatistes », m’a-t-il dit alors ce jour-là.
Et si l’émergence des milices et autres groupes de soldats déguisés en Amba Boys pour kidnapper contre rançons, tuer, décapiter, etc. participaient de cette « division ». Et si la collaboration entre la Sémil, la DGRE et Ma Kontri Pipo Dem y participaient aussi. Rappelons que l’actuel ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, dont le nom est cité comme l’un des commanditaires de ce crime odieux, est également secrétaire du Conseil national de la Sécurité, en charge de centraliser le renseignement. C’est la preuve que les services de renseignement camerounais ont joué un grand rôle dans la commission de ce crime grave contre l’humanité.