Afrique Politique

EXPLOSIONS ET PLUSIEURS MORTS EN GUINÉE ÉQUATORIALE

Dimanche noir en Guinée équatoriale. Au moins quatre détonations, des nuées de poussières mélangées aux fumées noires, des cris des détresse, on ne sait pas exactement ce qui se passe au pays d’Obiang Nguema.

Ce dimanche après-midi, de fortes détonations ont été entendues suivies d’épaisses colonnes de fumée du côté du quartier résidentiel Nkoantoma qui abrite également un camp militaire.

 

Selon des informations receuillies sur place, il s’agirait d’une déflagration de la garnison de ce camp qui abrite également des munitions. D’autres témoignages avancent l’hypothèse d’un crash d’avion au-dessus de la deuxième ville la plus peuplée et la plus importante du pays. Outre l’épaisse colonne de fumée perceptible, la secousse a également été ressentie à plusieurs dizaines de mètres à la ronde, causant d’importants dégâts matériels ,dont des véhicules renversés, des maisons totalement défoncées, plusieurs morts et blessés.

Plusieurs bruits de sirènes et des sapeurs pompiers, et des services sanitaires encore entendus à travers la ville, présagent d’un nombre important de victimes qui restent à déterminer.

La télévision publique équato-guinéenne a déjà confirmé qu’au moins quatre puissantes explosions avaient fait «des victimes» dans un camp militaire et ses environs dans la ville de Bata. L’origine de ces déflagrations reste inconnue, mais les dernières  informations laissent croire  «qu’elles pourraient provenir de l’armurerie» du camp militaire du quartier de Nkoa Ntoma, qui abrite notamment des éléments des forces spéciales et de la gendarmerie, selon un journaliste de la Television de Guinea Ecuatorial (TVGE).

La chaîne publique de ce petit Etat d’Afrique centrale diffuse de nombreuses images de maisons réduites à l’état de ruines dans les environs du camp militaire et de blessés – certains couchés à même le sol dans un hôpital et placés sous perfusion.

Pour l’instant, il n’y a pas de données exactes concernant le nombre de blessés ou de victimes. Pourtant, les informations disponibles montrent l’ampleur des dégâts causés par les explosions. Ainsi, selon Reuters, «des camionnettes remplies de survivants, dont beaucoup d’enfants», se sont rendues vers un hôpital local dans lequel des blessés qui se trouvaient sur le sol ont été filmés.

Bata est la plus grande ville de ce pays riche en pétrole et gaz, mais dont la très grande majorité de la population vit dans la pauvreté. La ville est située sur la partie continentale du pays alors que la capitale, Malabo, se trouve sur l’île de Bioko. Les images montrent aussi une épaisse colonne de fumée noire s’élevant, selon la TVGE, du camp militaire de Nkoa Ntoma. «Nous entendons les explosions et on voit la fumée mais on ne sait pas ce qui se passe», témoigne pour l’AFP par téléphone Teodoro Nguema, un habitant de Bata. Le vice-président en charge de la Défense et de la Sécurité, Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé Teodorin, fils du président, est apparu sur la TVGE arpentant les décombres entouré d’une poignée de ses habituels gardes du corps israéliens.

Parmi les premières réactions figure celle d’Olivier Brochenin, ambassadeur français en Guinée équatoriale, qui a qualifié les faits de «catastrophe».

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