EXPULSION DES COMBATTANTS APRÈS LES VIOLENCES DU CONCERT DE FALLY IPUPA?
Le parquet de Paris a indiqué que « 51 gardes à vue étaient en cours samedi matin » suite aux manifestations et aux incendies intervenus vendredi gare de Lyon à Paris en marge du concert de la star congolaise Fally Ipupa. Les auteurs de ces incidents, surnommés les « combattants » ne sont pas inconnus des services de police français.
De multiples incidents ont éclaté vendredi en début de soirée aux abords de la gare de Bercy pour contester la venue de Fally Ipupa. Le chanteur de rumba congolaise, accusé d’être proche du pouvoir en place en République démocratique du Congo (RDC), ne s’était pas produit en France depuis des années, par peur de débordements.
Avant le début de son concert à l’AccorHotels Arena, de multiples incidents ont éclaté vendredi en début de soirée aux abords de la gare et du quartier proche de Bercy. La préfecture de police avait placé le concert sous haute surveillance, en interdisant les multiples manifestations prévues par les opposants. Mais depuis plusieurs jours, la bataille d’opinions faisait rage sur Twitter autour de la venue du chanteur.
Plusieurs scooters et poubelles ont été incendiés, dégageant d’épaisses volutes de fumée dans la zone. Envahie par les fumées, la partie souterraine de la gare a été évacuée par précaution et le trafic des métros et RER a été perturbé. Vers 18H30, les feux ont été maîtrisés par les pompiers et une trentaine de véhicules, surtout des deux-roues, entièrement carbonisés. Les premières interpellations de manifestants bravant l’interdiction ont débuté dès la mi-journée. A 23H00, 71 personnes avaient été interpellées, selon la préfecture, qui a dénoncé le « comportement scandaleux » de certains manifestants qui ont entravé l’action des pompiers. Le « meneur des incendiaires » fait partie des personnes interpellées, avait précisé une source policière.
Depuis plusieurs années, les autorités françaises ont fait preuve d’un certain laxisme vis à vis de certains opposants africains vivant sur le sol français. Les « combattants » originaires pour la plupart de la RDC et du Congo-Brazzaville ont toujours mené des opérations chocs contre artistes musiciens et personnalités politique issus de ces deux pays. Joseph Kabila, Félix Tshisekedi et Dénis Sassou Nguesso, s’étaient régulièrement plaints des actes de violences de ces congolais de la diaspora auprès des autorités françaises sans véritable réaction.
Mais depuis les incidents de Bercy, la France a décidé de frapper fort.
Une source anonyme à la Place Bauveau est formelle: « les auteurs des incidents seront désormais traduits devant les tribunaux et ceux n’étant pas en règle seront purement expulsés pour terrorisme en bande organisée.
La France est un pays de liberté, mais elle ne peut plus tolérer des comportement scandaleux de voyous et de delinquants sur son sol, c’est inacceptable », nous a-t-il lâché, horrifié. Notre même source confirme que toute personne reconnue coupable de violences ou d’agression contre les autorités politico-administratives originaires de la RDC, du Congo-Brazzaville, ou d’autres pays africains, sur le sol français, fera l’objet de poursuite et/ou d’expulsion. Le concert de Fally Ipupa qui a tout de même eu lieu vendredi 28 février à l’Accor Hotels Arena de Paris a réuni plus de 20 000 spectateurs.
Né en Grande-Bretagne en 2006, le mouvement des « combattants congolais » est apparu en France en 2009. Ces activistes sont plus d’une centaine dans le pays et des opposants farouches au régime de l’ancien président Joseph Kabila.
Mais pour eux, l’élection de Félix Tshisekedi il y a un an n’a rien changé. Si certains soutiennent Martin Fayulu, d’autres militent pour une nouvelle République.
En France, les combattants congolais sont connus pour leurs actions radicales contre des responsables politiques ou des artistes, proches selon eux de Joseph Kabila. L’un de leurs coups d’éclat médiatique a été d’avoir réussi à faire annuler le concert du chanteur congolais Héritier Watanabé .