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FACE AU BOYCOTT DE L’OPPOSITION, LE PRÉSIDENT RENVOIE L’ÉLECTION

Et voilà donc l’opposition et les populations qui remportent une victoire face à un dictateur dont le seul objectif est l’organisation des fausses élections et le le tripatouillage de la constitution pour confisquer le pouvoir.  Initialement prévues pour le 16 février, les élections législatives en Guinée ont été reportées au au dimanche 1er mars 2020, selon un décret signé du président Alpha Condé. Et ce n’est pas la première fois que ça se produit.

Selon le chronogramme du chef d’État guinéen, ces élections législatives devraient en principe se tenir fin 2018 ou début 2019 mais n’ont pas eu lieu pour des raisons politiques et techniques. À cela s’ajoutent surtout le bras de fer entre le bras de fer entre, le président  Alpha Condé, et l’opposition conduite par Cellou Dalein Diallo. Sans oublier les vagues de manifestations dans les rues.

Les élections législatives ont donc été repoussées comme depuis plus d’un an, au dimanche 1er mars 2020 et non plus le 16 février comme initialement prévu par les autorités. C’est le président Alpha Condé qui a pris un décret de report en raison des risques qui pesaient sur la crédibilité ainsi que la bonne tenue de ces élections.

Face à  la menace du boycott brandie par la quasi-totalité des principaux partis politiques, plusieurs commissaires, sept au total, tous membres de la commission électorale nationale indépendante (CENI), ont claqué la porte de l’institution pour protester contre la gestion « opaque » du processus électoral.

Par ailleurs, les religieux ont demandé au gouvernement , la suspension de l’organisation des élections législatives, du moins jusqu’à ce que les parties prenantes au processus se retrouvent pour l’organisation d’élections justes, libres, crédibles, indépendantes et inclusives, assure RFI. On n’est donc pas sorti de l’auberge,  et rien ne rassure que ces élections pourront se tenir le mois prochain.

Depuis la fin de l’année 2019, l’État guinéen est  confronté à une vague de colère des populations ouvertement opposées à la volonté du président actuel de modifier la constitution. Au moins vingt-huit civils et un gendarme y ont déjà perdu la vie. Alpha Condé, pour sa part, continue de jouer la carte de la fermeté. L’opposition et les populations ne sont pas prêtes à plier l’échine. Et à l’usure, c’est un Alpha Condé déjà affaibli par l’âge, qui est mis sous pression.

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