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GEORGE WEAH VIRE SON MINISTRE POUR « PROPOS TRIBALISTES »

Alors qu’en Afrique francophone on attise des tensions tribales et que les dirigeants politiques se livrent à des propos haineux xénophobes et tribalistes pour se maintenir au pouvoir en créant les divisions et les animosités entre différentes ethnies, George Weah lui, ne tolère aucun écart de langage attisant la haine tribale dans son pays.

Le président libérien George Weah aspire à un Libéria unifié et n’hésite pas à frapper contre son propre camp. L’ancienne star des pelouses, seul africain Ballon d’Or France football George Weah a infligé un carton rouge à  son vice-ministre de l’Information, Eugene Fahngon, pour avoir attisé de la haine tribale en qualifiant les descendants des esclaves libérés de « Congo Libériens ».

George Weah s’est engagé en faveur d’une politique « un pays, un peuple », avec une tolérance zéro pour « la politique de division ou le tribalisme », a déclaré son bureau dans un communiqué annonçant la suspension de M. Fahngon avec effet immédiat.
M. Fahngon a déclaré sur les médias sociaux qu’une manifestation anti-gouvernementale prévue pour le 7 juin avait été orchestrée par les  » Congo Libériens », une référence aux descendants des esclaves libérés qui sont revenus des Etats-Unis pour fonder la première république indépendante d’Afrique.

« Je n’irai pas à la manifestation du 7 juin. Ce sont les « Congos » qui sont à l’origine de la manifestation du 7 juin », avait écrit   M. Fahngon sur son mur Facebook. Le président libérien George Weah a donc décidé de suspendre  son vice-ministre chargé de la presse, accusé de raviver les tensions ethniques à un mois d’une grande manifestation de l’opposition dans ce pays d’Afrique de l’Ouest hanté par une guerre civile (1989-2003) qui a fait quelque 250 000 morts.

George Weah, au pouvoir depuis janvier 2018, est seulement le deuxième président de la plus ancienne république d’Afrique à ne pas appartenir à l’élite « américano-libérienne » –dite Congo– descendante d’esclaves affranchis qui y domine la vie politique depuis 170 ans.

 

Pendant ce temps , au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali, au Tchad, au Cameroun, les hommes politiques soufflent plutôt sur les braises de la fibre tribale ethnique pour confisquer le pouvoir qui ne serait bien que pour certaines tribus, ethnies et clans.

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